Le torchon brule entre des responsables de la coordination régionale du parti au pouvoir à N’zérékoré. Devant les hommes de medias la semaine dernière, Abdoulaye Condé, le secrétaire général de la section RPG du quartier Horoya suspendu, avait menacé de prendre la rue pour réclamer son poste. Une menace qui ne fait pas peur à l’autre camp de la coordination. Il (camp) l’a fait savoir ce vendredi ,05 juin 2020, au cours d’un entretien accordé à notre correspondant régional.
« Abdoulaye Condé a commis une erreur très grave nouvellement élu à la tête d’une section. Si le responsable d’une section qui doit servir d’exemple soit le premier à commettre des erreurs, la coordination ne peut que prendre la décision de le suspendre. Ce n’est pas une exclusion. Ils sont deux, il y a lui et Mr Mamoudou Condé qui était secrétaire général de la section Nyè », a précisé Taliby Damaro Camara, secrétaire chargé des affaires électorales de la section Tilépoulou .
Sur l’affaire des 7 millions de francs offerts par l’ancien député Sory Haba aux secrétaires généraux, Taliby Damaro précise. « L’honorable Sory Haba étant candidat à sa propre succession avait envoyé cette somme aux secrétaires généraux pour les annoncer sa prochaine candidature. C’est cet argent qui est tombé dans les mains de Mr Abdoulaye Condé en commun accord avec Mamoudou Condé, ils ont pris l’initiative à huit-clos sans associer les autres secrétaires généraux d’agrandir le hangar du siège. Et çà c’est une erreur impardonnable, parce que deux individus ne peuvent pas prendre des décisions à la place de 6 secrétaires généraux. Secondo, quand ils ont pris l’argent, ils n’ont pas informé la coordination régionale du parti, ils se sont immédiatement mis sur les travaux d’agrandissement du siège alors que ça ne relève pas de leur fonction », a indiqué Taliby Damaro Camara.
Sur la menace d’Abdoulaye Condé de descendre dans la rue, Taliby Damaro Camara réplique. « C’est un non-événement. La menace là ne nous fait ni peur ni chaud, ni froid. Et il faut aussi rappeler que nous sommes en état d’urgence sanitaire et que tout regroupement est interdit jusqu’à nouvel ordre. C’est une décision du président de la république. Celui-là qui tenterait de braver cette interdiction, aura à faire avec les forces de l’ordre et les autorités locales. Le parti n’aura rien à dire dans ça », a-t-il prévenu.
Moussa Moïse Camara, pour lolaPlus.org