Entérinée par l’Organisation des Nations Unies depuis 1992, l’humanité célèbre le 03 décembre de chaque année, la journée internationale des personnes vivants avec un handicap. Cette journée est mise à profit pour promouvoir les droits de ces personnes vulnérables en vue de leur implication dans la vie sociale, économique, politique et culturelle.
Dans la préfecture de N’Zérékoré, les autorités locales ne comptent pas passer cette fête sous silence. Rencontré, le directeur préfectoral de la promotion féminine, de l’enfance, des droits et l’autonomisation des personnes vulnérables a confié à notre correspondant sur place que cette journée qui est passée sous silence ces dernières années pour cause de la pandémie Covid-19 à N’Zérékoré, sera belle et bien célébrée en différé, le 06 décembre 2021, avec l’initiative d’une association dirigée par des personnes vivant avec un handicap, sous la coupole bien entendu de son service.
« Cette journée est dédiée aux personnes handicapées pour pouvoir faire des plaidoyers et attirer l’attention des décideurs par rapport à leur condition de vie. Ces personnes à mobilité précoce sont confrontées à d’énormes difficultés liées non seulement à la stigmatisation, mais aussi à d’autres facteurs de la vie. C’est pourquoi la communauté internationale et notre pays se sont engagés dans la promotion de leurs droits. Et notre ministère œuvre inlassablement avec les partenaires techniques dans ce sens », indique monsieur Yozilé Zaoro Haba.
Interrogé sur la question de la célébration de la journée, il dira: « C’est vrai que l’Etat n’a pas les moins de ces politiques mais, grâce à l’association pour la promotion des personnes vivant avec un handicap de M. Daro qui a acquis un petit financement de Plan international, la célébration se fera probablement en différé à partir du 06 décembre prochain pour la réalisation d’un certains nombres d’activités liées à la sensibilisation et la promotion des droits de ces personnes au niveau de nos communautés non seulement dans la commune urbaine de Zérékoré et dans la préfecture de Macenta », souligne ce commis de l’Etat.
Parlant des actions concrètes posées dans le cadre de l’implication dans la vie socio-économique, politique et culturelle, des personnes vivant avec un handicap, notre interlocuteur a laissé entendre que ces personnes vulnérables ont été sollicitées par exemple dans la lutte contre la maladie à virus Ebola au compte d’un projet poste Ebola qui tend presque vers sa fin.
« Nous avons un projet poste Ebola au niveau de la préfecture de N’Zérékoré qui avait même pris en compte l’intérêt supérieur de ces personnes vulnérables. Mais le projet tant vers la fin ».
Yozilé Zaoro Haba a expliqué dans la même logique, que les personnes vivant avec un handicap de la préfecture de N’zérékoré ont également bénéficié d’une subvention de l’Etat il y’a quelques années de cela.
« Le gouvernement à travers le ministère de l’autonomisation avait octroyé une subvention pour pouvoir les recaser au niveau de leur préfecture d’origine. Malheureusement après quelques mois on les retrouve tous encore sur les mêmes lieux. C’est un réel problème pour l’Etat, parce qu’on ne va pas continuer à faire cette routine vue que c’est des moyens qui sont dégagés pour ça. C’est une couche (handicapés) extrêmement difficile à gérer », nous a-t-il confié.
Toutefois, le directeur préfectoral de la promotion féminine, de l’enfance, des droits et l’autonomisation des personnes vulnérables invite les populations de sa juridiction au respect des droits des personnes vivant avec un handicap. Mais aussi, à la promotion de leur autonomisation et leur implication dans les domaines de la vie.
Yozilé Zaoro Haba invite ses concitoyens à lutter contre toute forme de stigmatisation à l’endroit de cette couche sociale.
A noter que l’UNESCO célèbre cette année, cette journée du 03 décembre 2021 sur le thème, « Leadership et participation des personnes handicapées pour construire un monde post-COVID-19 inclusif, accessible et durable ».
Moussa Moise Camara