La forêt classée du 1er mai dans la commune urbaine de N’Zérékoré fait couler beaucoup d’encre et de salive suite au phénomène d’insécurité. Située entre les quartiers de Kolyéba, de Horoya 1 et Nyen Burkina, la forêt du 1er mai reste une menace pour les populations des quartiers riverains. Les malfrats ont fait de ce lieu leur terrain d’opération.
Le phénomène d’insécurité dans la commune urbaine de N’Zérékoré est d’actualité. La forêt du 1ermai située au cœur de la ville est devenue le lieu par excellence des bandits pour mener leur sale besogne jour comme nuit. Les riverains de cet ilot de forêt sont sous l’emprise des attaques des hors la loi. Pour la quiétude dans la cité, ils lancent un cri de détresse à l’endroit des autorités afin de mettre hors d’état de nuire ces malfrats. L’insécurité dans la commune urbaine de N’Zérékoré nous inquiète surtout au niveau de la forêt du 1er mai. A cet endroit, les malfrats règnent en maitres absolus, jour comme nuit. Ils s’attaquent aux passants entre 14 heures, 19 heures et tard la nuit en les retirant leurs objets de valeur avant de s’enfuir, nous rapporte Bréya Diécké Tokpa jeune résident au quartier Horoya Jérusalem. Pour renchérir, il dira que cette forêt doit être urbanisée et sécurisée.
Victime d’une attaque dans cette forêt, madame Koko Haba infirmière à l’hôpital régional de N’Zérékoré revient sur sa mésaventure. « Un jour quand je quittais le service aux environs de 18h 30, arrivée juste au niveau de la forêt du 1er mai, j’ai trouvé un jeune arrêté au bord de la route à peine que je l’ai dépassé, il m’a suivi et du coup il m’a retiré mon sac où j’avais des dossiers et mes téléphones. Il s’est aussitôt enfui dans la forêt j’ai crié au secours mais en vain, explique Maman Koko Haba. Il est important aujourd’hui que les autorités prennent toutes les dispositions pour se débarrasser de cette forêt parce qu’elle est devenue un nid des bandits, invite-t-elle.
Les critiques sur l’insécurité qui bat son plein dans cette forêt fusent de partout mêmes les responsables des quartiers ne sont pas en marge.
La forêt du 1er mai qui longe mon quartier horoya 1 est un véritable danger pour mes citoyens. Souvent les bandits attaquent et brigandent les pauvres citoyens dans cette forêt, a déclaré Pascal Kpoghonamou chef quartier Horoya 1. Pour mettre sa population à l’abri des pervers malfrats, le chef de quartier de Horoya 1 plaide pour l’implantation d’un PA militaire ou à défaut mettre la forêt dans une cour.
Du côté des autorités communales, la question de l’insécurité dans la commune urbaine de N’Zérékoré est embarrassante. A l’heure qu’il fait, la sécurité de nos citoyens nous préoccupe. C’est pourquoi d’ailleurs il y a de cela quelques jours la commune a convié tous les chefs de quartier, les responsables des services de sécurité, des leaders d’opinions et les responsables de jeunesse des 22 quartiers à une réunion pour parler de la sécurité des citoyens, indique Moriba Albert Délamou maire de N’Zérékoré. Et de poursuivre, lors de cette rencontre on s’est convenu que chaque quartier fournisse 20 jeunes pour sécuriser leurs quartiers. La mairie va les fournir le matériel et demander à la police et la gendarmerie pour les donner le Béa-bas de la sécurité, a rajouté le maire. Pour le cas spécifique de la forêt du 1er mai, le ton du maire de N’Zérékoré est clair. « Cette forêt est grande mais aussi elle ne relève pas de nos compétences, elle est classée comme patrimoine national et gérée par le ministère de l’environnement des eaux et forêts. Nous ce qu’on peut, les 20 jeunes de Horoya qui seront choisis vont mener des patrouilles là-dedans », précise Moriba Albert Délamou.
Il faut signaler que cette forêt du 1er mai abrite en son sein le centre d’exposition artisanale de N’Zérékoré où toutes les œuvres d’art de la région sont logées.
N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour www.lolaplus.org
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