Le gouvernement guinéen à travers un communiqué lu à la télévision nationale mardi 03 août 2021, a procédé à l’augmentation du prix du carburant à la pompe à 11000fng. Une nouvelle qui est tombée comme un coup de massue sur la tête des citoyens de N’zérékoré en cette période très critique, où les prix des articles connaissent une hausse progressive.
Selon eux, toutes activités seront touchées par cette décision du gouvernement Kassory Fofana.
« Ça va impacter sur le prix du transport et va forcément se répercuter sur le prix des marchandises aussi parce que les commerçants se déplacent de ville en ville surtout que nous sommes dans une situation très critique où tous les prix sont augmentés. Pour moi, l’État doit revoir ce prix et revendre au moins à 10.000 GNF à la pompe pour un peu soulagé la population. Sinon, ce n’est pas facile>>, a dit Elisabeth Béavogui, gestionnaire.
Même son de cloche chez Victor Tolno
« C’est ce matin que j’ai appris cette augmentation. J’ai acheté à 11.000 GNF le litre mais quand ont dit aux clients que les tronçons de 2000 GNF sont à 3000, ils n’acceptent pas. Donc moi je me débrouille avec les 2000 pour pouvoir nourrir ma petite famille même si je ne gagne pas comme avant l’augmentation. Ce n’est pas facile vu qu’on achète une moto à 10 et 11 millions et qu’on vienne augmenter le prix de l’essence, ça devient compliqué. Il faut que l’État tient compte de l’état du pays parce que nous ne sommes pas comme les autres pays. Il doit laisser le prix du litre à 9.000 GNF. C’est mieux », a exhorté Victor Tolno, conducteur de taxi-moto.
Pour cet autre citoyen rencontré dans une gare hebdomadaire, la population n’a que ses yeux pour pleurer.
<<On ne peut rien dire si l’État a fini de prendre sa décision. Parce que c’est l’État qui commande. Qu’on soit d’accord où pas nous sommes obligés de l’accepter. Je demande à l’État d’avoir pitié de nous. La vie est très serré maintenant en Guinée », a plaidé Dolo Gbilimou.
À la question de savoir pourquoi cette rapide augmentation précoce du transport, Foromo Lamah, transporteur a répondu en ces termes.
« C’est comme ça en Guinée. Vraiment. Je vous demande aussi pourquoi l’augmentation du prix du carburant ? Les 9000 GNF étaient durs mais c’est bon. Aucun client n’a encore accepté le prix que je demande de payer. Quand tu dis 70.000 où 60.000 c’est impossible. Mais si c’est à 45.000 GNF, je préfère garer mon véhicule à la maison » a-t-il expliqué.
Moussa Moïse Camara