Ce vendredi 01 mai 2020 l’humanité a célébré la journée mondiale du travail dans un contexte de crise sanitaire marqué par le coronavirus. Le secrétaire et coordinateur régional du SLECG, Amara Kadiatou Camara a saisi l’occasion pour inviter les enseignants grévistes à continuer le combat.
Il y a maintenant plusieurs mois que les salaires des enseignants grévistes du SLECG d’Aboubacar Soumah sont gelés. Interrogé sur la question, le coordinateur régional du SLECG à N’zérékoré a apporté des précisions.
” Il n’y a pas de gèle de salaire, ce sont les DPE qui ont bloqué les salaires. Mais qu’à cela ne tienne, le moral des enseignants est très haut. Et tout ce que nous demandons, c’est l’amélioration de nos conditions de vie et de travail. Si le gouvernement arrive à bloquer nos salaires, c’est anormal. Mais celà ne nous empêchera pas d’aller jusqu’au bout de notre revendication parce que la grève est un droit constitutionnel. Nous savons que ce gouvernement est entrain de faire un tape-à-l’œil en proposant des primes d’incitation aux enseignants”, a-t-il estimé.
Interrogé sur le cas des enseignants des écoles privées qui ne perçoivent pas leur salaire depuis deux mois Mr Camara a plaidé à ce que les fondateurs des écoles privées pensent à la situation de ces derniers.
” Je pense que dans les jours à venir, nous serons en contact avec les enseignants du privé pour mettre fin à tout ce qui se passe aujourd’hui. J’ai aussi le cœur meurtri par leur situation, parce que certains fondateurs ont reçu les scolarités des élèves. Nous leur dirons de fournir des efforts pour que ces enseignants soient en possession de leur dû parce qu’ils souffrent énormément et ont des familles à nourrir”, a-t-il soutenu.
Parlant des enseignants du public en situation de classe et qui perçoivent les salaires en cette période de congés exceptionnels, Mr Amara affirme que ces derniers font juste le semblant d’enseigner avant de saluer cet état de fait.
” Je sais comment ça se passait, il y a d’autres qui partaient, mais ils n’enseignaient pas. C’est juste pour imager. Et c’est un prétexte pour les DPE pour faire croire qu’il y a cours. S’il ne le font pas, ce qu’ils donnent comme statistique ne sera pas vrai. Ils sont donc obligé de donner les salaires de certains enseignants pour que le département dise qu’il n’y a pas eu la grève dans tel ou tel localité. Mais le fait que les enseignants perçoivent leur salaire en cette période de crise sanitaires bien qu’il n’y a pas cours, est salutaire. C’est ça aussi notre lutte en tant que syndicaliste. Si on me demande, je voudrais que tous les enseignants titulaires soient payer à 8.000.000 gnf. Et je suis ragaillardi par cet acte bien que le salaire d’autres enseignants soient bloqués”, s’est il réjoui.
Aviez-vous prévu de fêter cette journée internationale du travail et des travailleurs ?
” Il y a actuellement une pandémie donc on ne peut pas fêter comme ça se doit surtout qu’il n’y a pas de regroupement. Sans cette maladie nous avions l’habitude de bien fêter”, a-dit le coordinateur régional du SLECG.
En conclusion, M. Amara Kadiatou Camara a invité les enseignants à pérenniser leur lutte jusqu’à la victoire finale. Il a aussi demandé à la population de respecter les mesures d’hygiène pour lutter contre la pandémie.
Bonne fête à tous les travailleurs.
Moussa Moïse Camara pour lolaplus.org