Depuis la résurgence de la maladie à virus Ébola (MVE) dans la région forestière, notamment dans la sous-préfecture de Gouécké, le 13 février 2021, beaucoup de citoyens restent encore réticents et nient l’existence de la maladie virale.
Pour éviter la réédition du drame de Womey, les partenaires techniques et financiers de la Guinée et l’équipe sanitaires ont organisé une rencontre le dimanche 28 février 2021 au bureau de l’UNICEF à N’Zérékoré. Il s’agissait d’attirer l’attention des autorités de la place sur les réticences et les menaces dont ils sont objet sur le terrain.
Le préfet de N’Zérékoré Sâa Yola Tolno, en compagnie du locataire de l’Hôtel de la ville, Moriba Albert Délamou, se sont engagés à accompagner les partenaires sociaux en optant pour l’information et la sensibilisation des communautés à la base afin de les emmener à croire à l’existence de la maladie pour faciliter la lutte.
« Nous avons constaté qu’il y a des réticences ces derniers temps. Il y a eu des cas avérés où on a trouvé que telle personne est morte mais après le prélèvement et le test, on trouve qu’il est positif.
Maintenant il s’agit de rencontrer ses contacts et les contacts de ces contacts pour leur apporter les traitements, la vaccination en premier lieux », a indiqué le préfet Sâa Yola Tolno.
Poursuivant, il dira que ”malheureusement certains se sont prêtés à cette vaccination mais d’autres sont encore réticents. Mais puisque nous ne voulons pas aller brutalement pour les amener par la force pour adhérer à notre démarche, nous avons donc privilégié l’information, la sensibilisation, la motivation pour que les choses se passent correctement’.
Selon lui, il y a des endroits où ils sont reçus, « mais il y a encore des points qui restent très difficiles à accéder ». « Je crois qu’après notre entretien, la persuasion que nous allons faire au niveau de ces gens, ils comprendront pour que nos partenaires, en tout cas les agents de la santé, tous ceux qui sont venus pour apporter tant soit peu, leur contribution à cette lutte, soient opérationnels sur le terrain », a rassuré le préfet.
À noter qu’un décès communautaire survenu dimanche, 28 février 2021, n’a pas été prélevé par l’équipe de la croix rouge obligée de rebrousser chemin à cause des menaces, alors qui que le corps a été lavé par la famille du défunt.
Au total, sept (7) personnes sont décédées dont quatre (4) cas probables et trois cas confirmés à la date du 27 février, selon l’ANSS.
Moussa Moïse Camara