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Friday 22 November 2024

N’zérékoré : Docteur Mamady Condé parle du VIH/SIDA et les HEPATITES 

L’hépatite est une maladie infectieuse aigue du foie qui est causée par des substances toxiques ou par des virus. Et dans la majorité des cas, se sont ces virus-là qui sont désignés par des lettres notamment l’A, le B, le C, le D et le E.  Selon les médecins en charges, cette pathologie est non seulement de façon générale en nette progression en Guinée, mais de façon particulière dans la zone forestière. 

Dans une interview accordée à notre correspondante régionale, Docteur Mamady CONDE, responsable de la prise en charge des personnes vivantes avec le VIH/SIDA et les HEPATITES à l’hôpital régionale de N’zérékoré est revenu sur les types, le mode de transmission, les statistiques et les moyens de prévention de l’hépatite virale B.     

Selon lui, ” l’hépatite virale B est une inflation du foie qui est dû au virus de l’hépatite B. Donc il en existe deux type. Vous avez la phase aiguë et la phase chronique.  C’est au cours de cette phase aiguë, que bon nombre de patients peuvent développer des signes tels que : l’ictère, les douleurs au niveau des articulations, la fièvre quoi qu’elle soit modérée avec des troubles digestifs, de nausée et de vomissement. Pendant cette phase-là, il y a environ 90% des personnes qui peuvent éliminer le virus. Par contre, 2 à 10% peuvent basculer dans la chronicité. Donc c’est cette deuxième phase là qu’on appelle l’hépatite virale B chronique. Et la majeure partie des personnes qui ont une hépatite virale B chronique dans la plupart du temps reste asymptomatique sur une longue période. Voilà pourquoi quand on reçoit la plupart de nos patients, ils sont étonnés. Parce que justement c’est une maladie qui est silencieuse. 

C’est par exemple au cour d’un examen, d’une visite pré embauche ou d’une transfusion sanguine que le patient est informé de sa séropositivité par rapport à l’hépatite virale B. l’autre chose, c’est ceux qui sont habitué à faire un bilan sur une période bien donnée. Il y a aussi des patients qui viennent avec en phase de complication d’une hépatite virale B”.

Pour ce qui est des voies de transmission, dit-il, il y a la voie sexuelle, la voie sanguine. Et l’autre chose qui est la plus importante, c’est transmission de la maman à l’enfant.

“Ce que je voulais vous annoncer, c’est que l’hépatite virale B est 100 fois plus contaminant que le virus du SIDA, 30 fois que celui de l’hépatite C. Je ne serai pas peut être en mesure de vous donner exactement aujourd’hui la prévalence de cette pathologie en Guinée puisqu’il y a véritablement pas encore d’étude qui est été réalisée à l’image de la prévalence du VIH/SIDA, de la TUBERCULOSE ou bien du PALUDISME. Cependant, il y a quand même des études qui ont été réalisées en Guinée, et ces entités parlent d’environ 4,16 à 27,7%”. 

Il serait vital que la population se rende compte que l’hépatite virale B existe et qu’elle est en nette progression. “Nous incitons donc la population à venir faire le dépistage. Loque que vous acceptez venir dans une structure sanitaire, et que le premier examen est demandé, ça permet de savoir si vous ^tes toucher par cette maladie ou pas. Si vous ne l’êtes pas, le vaccin est là. Il est pris en 3 doses et c’est le meilleur moyen de se protéger”, conseille Docteur CONDE. 

Madeleine Kolié

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