La première autorité préfectorale de la ville de N’Zérékoré, a convié les tenanciers des hôtels, night-clubs et autres lieux de loisir à une réunion ce mardi, 02 juin 2020. Devant ces propriétaires, Sâa Youla Tolno a donné un dernier avertissement sur la fermeture de ces lieux.
Plusieurs boîtes de nuit ont rouvert leurs portes depuis la levée du couvre-feu dans la commune urbaine de n’zérékoré. Pour éviter la propagation de la pandémie du coronavirus, une réunion d’urgence sanitaire a d’abord été organisée à cet effet entre le maire Moriba Albert Délamou, les services de sécurité et les propriétaires des hôtels, Makis, bar restaurant, night-clubs, au cours de laquelle il a été décidé, de fermer ces lieux. Des messages qui n’ont malheureusement pas tombé dans de bonnes oreilles.
« Nous avons déjà fait des communiqués pour dire aux uns et autres que nous ne voulons plus voir ces lieux de loisir ouverts. Les gens ont continué à le faire et tous les jours nous recevons des plaintes de la part de ceux qui ont respecté ces mesures de sécurité sanitaire. En l’occurrence, les religieux qui ont fermé les lieux de culte malgré que ces lieux soient importants. C’est déplorable que vous continuez à les ouvrir, ignorant qu’il peut y avoir des porteurs de virus parmi vos clients. Nous avons aussi remarqué que les gens se réfèrent à vous pour organiser des manifestations de réjouissance dans les quartiers malgré cette interdiction, malgré que nos communiqués que nous faisons passés au niveau de toutes les radios », a regretté le maire Moriba Albert Délamou.
Le préfet pour sa part, s’est inquiété que cette situation risque d’être source de violences dans la préfecture. Puisque selon Sâa Youla Tolno, lorsque ces tenanciers des lieux loisirs vont continuer avec cette pratique, rien n’empêchera peut-être pas aux religieux aussi d’ouvrir à leur tour, les lieux de culte.
« Il m’a été rapporté que même le jour de la fête de ramadan, vos lieux de loisir ont été remplis avec un nombre de plus de 30 personnes. Désormais, si les gens persistent, ils seront interpellés par les services de sécurité et c’est de là je vais leurs dire de les déférer à la justice. En tout cas, je ne veux plus entendre que les gens ont dansé dans tel restaurant ou tel bar », a indiqué le préfet, tout en ordonnant les services de sécurité de veiller strictement sur ces faits.
« Il faut être vraiment responsable avec les gens. Désormais vous prenez quelqu’un, n’acceptez pas que les gens vous donnent 100 milles ou 200 milles. En le faisant, chassez que vous seriez sanctionné aussi. Que ces propriétaires comprennent que l’on ne va plus libérer quelqu’un qui s’est entêté à violer la loi », a dit le préfet qui a promis de traduire en justice, toute personne qui tenterait désormais braver ces mesures d’urgence sanitaires.
Un propriétaire de boîte de nuit, interrogé au sortir de la réunion par le correspondant régional de lolaplus.org, a indiqué à notre micro en ces termes: « Une décision reste une décision, même si nos bars restent fermer jusqu’à nouvel ordre. Bien que nous n’ayons pas d’autres activités, mais le mal reste commun et on se remet à Dieu. Nous avons déjà fait près de trois mois sans travailler. Nous allons donc continuer à respecter les mesures barrières parce que tôt ou tard ça va finir », s’est résigné Joel Sandouno PDG de ‘’Diamon Plus’’.
Moussa Moïse Camara pour lolaPlus.org