L’apparition du coronavirus en république de Guinée, a mis au ralenti toutes les activités dans le pays. La surprise est que, la filière cacao est moins impactée par cette crise sanitaire, au regard du taux de vente obtenu pendant cette période. Si des commerçants peuvent se frotter les mains par rapport à la vente de leur produit, ils dénoncent tout de même, le retard accusé sur la route. Une situation qui s’expliquerait par la pléthore des barrages de contrôle sanitaire le long de nos routes, rapporte notre correspondant régional.
« Nous rencontrons peu de difficultés dans le commerce du cacao depuis l’apparition de cette pandémie en Guinée. Comme le président de la république a autorisé le voyage les gros camions avec un nombre de personnes limité à 3, c’est au niveau des barrages de contrôle sanitaire que nous rencontrons un peu de problèmes parce que, ça nous retarde souvent sur la route. Nous pouvons faire trois à six jours. Surtout avec la pluie par fois, il y a trop d’humidité, des moisissures apparaissent sur les produits et cela dégrade la qualité du cacao. Nous serons dans ce cas, obligés de les remettre au soleil pour récupérer la qualité perdue. Et des fois, on n’arrive pas à la récupérer effectivement et cela entraîne automatiquement la baisse du prix du produit, c’est là où nous enregistrons un peu de pertes », a expliqué Ibrahim Dioubaté (Kossö), commerçant de cacao.
Pour Ali Café exportateur de cacao et café, la présence du Covid-19 favorise la flambée du prix des produits sur le marché.
«Nous envoyons souvent le cacao en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Les clients achètent nos produits en franc CEFA et la devise a grimpé. Ils ont toujours des avantages de 2000 à 3000gnf sur nous. C’est l’une des conséquences de cette maladie. D’ailleurs, la rareté du cacao sur le marché s’explique non seulement par le moment de la production, mais aussi par l’apparition du Covid19. En ce moment de petites campagnes, il n’y a que des petites graines et nous n’avons pas eu de contrat pour ça. Et il y a des personnes qui ont trop peur même pour faire le marché pour ne pas contracté la maladie », dit-il.
N’zérékoré, Moussa Moïse Camara pour lolaplus.org