Dans un communiqué rendu public le 17 avril dernier, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, avait annoncé le démarrage des cours à distance (radio, télévision et ligne), en faveur des élèves en classes d’examen. Des cours qui pourraient débuter le 27 de ce mois, selon le même communiqué de Mory Sangaré. Mais au regard de la situation actuelle du pays, cette annonce défraie la chronique.
Pour le coordinateur régional du SLECG à N’zérékoré, l’annonce faite par le MENA , est un « non-événement ».
« C’est une chose qui est actuellement impossible en Guinée. On a pas suffisamment de courant. Les enfants n’ont pas accès à internet comme ça se doit. Je pense que cette décision n’est pas la bonne, pour moi c’est un non-événement », a dit Amara Kadiatou Camara.
Par quelles méthodes il faut passer pour atteindre l’objectif visé par le ministre Sangaré ? Le coordinateur régional du SLECG version Aboubacar soumah, répond. « S’il faut, nous pouvons même supprimer les vacances cette année afin que les enfants puissent se rattraper. Parce que vouloir faire une année blanche n’est pas normal. Ce n’est pas notre vocation. Il faut que les enfants avancent aussi dans leurs études. Mais, le ministre doit faire tout son possible afin que le système éducatif guinéen soit un système digne de nom » a laisse Amara Kadiatou Camara.
Pour Mr Mathieu Manamou président du conseil préfectoral de la société civile ”Les cours en ligne ne sont pratiquement pas possible surtout qu’il n’y a pas d’électricité. Certains enseignants ne peuvent même pas manipulés des smartphones. Les télévisions et les radios ne couvrent pas tout le territoire”. Cet activiste de la société civile demande donc au MENA d’avoir l’audace de dire la vérité aux élèves, tout en déclarant une année blanche et faire face à la pandemie coronavirus qui est, dit il, une priorité.
Moussa Moïse Camara pour lolaplus.org