A l’image des autres filles du monde, les filles de la capitale forestière ont célébré ce 11 octobre 2019, la 8ème journée internationale de la jeune fille. Cette année, la fête de la jeune fille avait pour thème « les filles, une force libre et inépuisable», a connu une forte mobilisation à N’Zérékoré. A cette occasion, les filles de N’Zérékoré ont plaidé auprès des autorités politiques, des institutions internationales et ONG locales pour la promotion de leurs droits.
A N’Zérékoré, la célébration de la 8ème journée internationale de la fille a démarré par l’installation pour la circonstance de certaines filles aux postes de maire, de préfet et de gouverneur. Puis suivi d’un carnaval géant avant que les filles, accompagnées des autorités et partenaires au développement ne rallient la maison des jeunes pour ladite célébration.
D’entrée de jeu, la mairesse de N’Zérékoré pour la circonstance, mademoiselle Virginie Guémou a dans son discours de bienvenue souligné que la fête de la jeune fille à N’Zérékoré est une opportunité à saisir pour la promotion de l’autonomisation et l’exercice des droits fondamentaux des filles de la Guinée en général et celles de N’Zérékoré en particulier.
Présente à cette cérémonie, la présidente de club des jeunes filles leaders de N’Zérékoré, a pour sa part, déploré les abus dont sont victimes les jeunes filles à travers le monde. Selon elle, dans le monde environ un million de filles dont l’âge varie entre 5 à 17 ans ne sont pas scolarisées. Dans les pays en développement, une fille sur 3, n’atteignent pas le cycle d’éducation primaire parce qu’elles consacrent plus de temps aux tâches domestiques que les jeunes garçons. Dans le monde entier, 96 millions de filles de 15 à 25 ans sont analphabètes contre 57 millions de garçons, s’indigne-t-elle.
A l’en croire, chaque année dans le monde, 10 millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans et sont exposées à de grave conséquences, a estimé la présidente de club des jeunes filles leaders de N’Zérékoré.
Investie comme préfet de N’Zérékoré à la commémoration de cette journée, la demoiselle Gnoumagbè Diakité, plaide pour la cause de la jeune fille. « Chers autorités et partenaires, les jeunes filles attendent de nous qu’elles soient traitées au même pied d’égalité que les jeunes garçons. Elles attendent de nous qu’elles apprennent et possèdent des compétences dans la vie courante et professionnelle. Qu’elles soient prises au sérieux et grandissent à l’abri de la violence et de la peur », a lancé Gnoumagbè Diakité.
Dans son discours de circonstance comme gouverneur de région, la demoiselle Sia Véronique Tinguiano, dira que dans le monde il y a des millions de filles qui n’ont pas les mêmes droits que les garçons. Pour elles, les filles sont réprimées, condamnées à la manipulation masculine, victimes d’abus et d’exploitation économique. La jeune fille est notamment privée de son droit à l’éducation, à la santé, à la protection etc, a déploré Sia Véronique Tinguiano.
Face à tous ces abus dont sont victimes les jeunes filles, la gouverneur Sia Véronique Tinguiano invite chacun à une prise de conscience pour renverser la tendance.
La cérémonie a pris fin par la remise de cadeaux aux lauréates qui se sont fait remarquer lors des différents examens nationaux mais aussi la présentation des scénettes sur l’excision et le mariage précoce.
De N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org