Il est enseignant et journaliste dans une radio de la place. Il surveillait les épreuves du BAC au centre Félix Roland Moumier, sis au quartier Nyè, dans la commune urbaine de N’zérékoré. A cause de sa rigueur, les candidats ont décidé d’en découdre avec lui en le menaçant de mort. Interrogé, il a expliqué les raisons.
<< En réalité c’est que des candidats venaient avec des téléphones portables dans les centres. J’ai pris personnellement plus de trente téléphones excepté les documents qu’ils utilisaient. Il y’avait un groupe qui était au dehors après le lancement il traite et il envoie. Parce que j’ai eu à regarder dans le téléphone d’un candidat où j’ai vu un groupe WhatsApp. En vérité, ces candidats sont en complicité avec certains surveillants alors qu’ils sont là pour surveiller très bien. Mais j’ai constaté que certains surveillants prenaient les téléphones des candidats et gardaient dans le tiroir, quand les candidats rentrent ils les leur donnent. Aujourd’hui si les mesures nécessaires ne sont pas prises pour mettre fin aux fraudes notre éducation va en lambeau. Dans les autres régions, les téléphones pris dans les salles sont brûlés. Mais ici, ce n’est pas le cas. Je ne suis pas en sécurité car ma vie est menacée. Les enfants sont dans les quartiers. D’autres me connaissent jusqu’à mon domicile >>, a-t-il expliqué.
A signaler que le domicile d’un délégué au centre Zegbelalatogba Pivi a été attaqué dans la nuit de vendredi à samedi à 1h du matin par les candidats de son centre en complicité avec certains fondateurs d’école privée en le menaçant aussi de mort avec sa famille.
Moussa Moïse Camara
