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Sunday 6 October 2024

NOTRE SOCIETE FACE AUX VIOLS OU AUX AVORTEMENTS : UN DEFI PERMANENT.

Vu le nombre très élévé de cas de viol dans nos prisons, notre société doit sérieusement se pencher sur ce délit qui est fortement puni par notre code pénal mais qui est parfois banalisé par certaines de nos moeurs.

De même, le sujet de l’avortement (désiré ou non désiré pour cause de grossesse non désirée par des filles ou des femmes mariées ou non mariées) ne devrait plus être un sujet tabou dans notre société et dans nos cultures car, cet acte á haut risque, qui est différent de viol, mérite aussi des instructions approfondies par nos ONGs de défense des droits des femmes, nos officiers de police judiciaire et nos juges d’instruction pendant leur enquête ou jugement pour ne pas parfois diluer des cas d’avortement dans des cas de viols ou les deux á la fois. Les peines et les intentions de ces deux delits sont différents de même que les conséquences pour la victime.

Nous devons prochainement accepter d’en parler ouvertement en famille, á la mosquée, á l’église, dans nos tribunaux mais aussi avec les professionels de la santé qui sont parfois obligés d’agir dans la clandestinité avec tous les risques associés á leur décision d’opérer un avortement ou non pour des raisons humanitaires ou de pécules.

Nous régrettons fortement la mort de notre bien aimée soeur M’mah Sylla et présentons nos condoléances á sa famille. Pour la justice que nous réclamons, nous encourageons la défense et la partie civile á aider la justice guinéenne à accélerer la procedure et á ne dire que le droit dans ce dossier sensible et cela quelques soient nos opinions, la médiatisation, les pressions extérieures de l’opinion ou cette issue malheureuse de la maladie de la victime. De même, chaque leader d’opinion devrait aussi laisser la justice agir en toute indépendance pour ne pas juger le cas avant son jugement.

Que Dieu accorde son paradis á la soeur M’mah Sylla mais aussi á toutes les femmes qui meurent en silence de viol ou d’avortement dans nos villages, dans nos quartiers et dans nos hopitaux.

Keamou Bogola HABA

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