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Monday 23 September 2024

Nimmaya/Boffa : ruée des femmes vers l’extraction d’huile de palme

Autrefois nombreuses dans les activités du maraîchage, les femmes du district de Nimmaya, situé à 40 kilomètres de la commune urbaine de Boffa, font face désormais à l’extraction d’huile de palme, pour subvenir à leurs besoins vitaux.

L’extraction d’huile de palme est vue pour ces femmes, comme une activité qui génère une bonne source de revenu pour leurs ménages, contrairement à plusieurs autres activités liées à l’agriculture. Cependant les matériels qu’elles utilisent sont moins adaptés au domaine.

Farmata Camara dit avoir exercé cette activité pendant plusieurs années afin de subvenir aux besoins familiaux. Sauf que de nos jours, elle fait face aux difficultés parfois insurmontables.

« Cette activité nous aide beaucoup, mais elle est très difficile à pratiquer, surtout tourner la manivelle pour piler. Cela demande de l’énergie. Parfois nous payons des jeunes pour nous aider à piler. L’intérêt que nous gagnons souvent, n’entre pas, contrairement à ce que nous avons investi. Un régime de palme a le prix qui varie entre 5 000 à 6000 fg. C’est un travail très fatiguant et parfois nous tombons malades à cause de ce travail physique, mais qu’est-ce qu’on peut? Il n’y a pas d’autres moyens. Nous demandons à l’État de nous venir en aide, parce que, c’est ce que nous connaissons et notre charge familiale dépend de cela. Nous avons des enfants, nous ne pouvons pas nous en tenir seulement au travail de bas-fonds, parce que les boeufs les dévastent au moment de la récolte. Cela nous a beaucoup découragées», a martelé cette habitante de Nimmaya.

La machine pileuse que ces femmes utilisent a été obtenue grâce aux différentes cotisations des différents groupements, pour leur permettre d’alléger les difficultés auxquelles elles sont confrontées.

«Ce sont plusieurs femmes des différents districts qui nous entourent qui viennent piler ici et d’autres mêmes font leur extraction d’huile à partir de là. Vous voyez les grandes marmites sur le feu, c’est là où elles font la cuisson des noix, malgré cela, il s’agit d’un travail physique et fatigant», ajoute Alya Sylla.

Cette activité n’est pas sans conséquences, cependant, sur la nature. Par endroits, l’on remarque une déforestation avancée d’un côté, et de l’autre, le tarissement des cours d’eau suivi d’une carbonisation.

Aly Yonssiny

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