Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont fermé l’espace aérien du pays “face à la menace d’intervention” armée. Depuis lundi minuit, l’ultimatum ouest-africain exigeant le rétablissement du président renversé Bazoum a pris fin. Suivez en direct la situation au Niger.
Un partisan du Conseil national du Niger pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) tient une pancarte lors d’une manifestation à Niamey, au Niger, le 6 août 2023.01:12
Un partisan du Conseil national du Niger pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) tient une pancarte lors d’une manifestation à Niamey, au Niger, le 6 août 2023. ©
5 h 24 : les coupures d’électricité s’aggravent à Niamey
Depuis une semaine, la capitale nigérienne subit d’importants délestages d’électricité, conséquence directe des sanctions régionales d’après le putsch du 26 juillet. Mercredi, le Nigeria a annoncé couper l’approvisionnement en électricité à son voisin, en ligne avec les sanctions décidées par les voisins ouest-africains du Niger.
En temps normal, Niamey est déjà soumise à des coupures d’électricité régulières dues aux pannes sur le réseau.
Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont fermé l’espace aérien du pays. “Face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins, l’espace aérien nigérien est fermé (…) jusqu’à nouvel ordre”, rapporte un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, qui a pris le pouvoir).
Ce communiqué a été publié peu avant l’expiration, lundi à minuit heure de Niamey (23 h GMT), de l’ultimatum adressé le 30 juillet par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) aux militaires pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum, sous peine d’intervention armée.
Le CNSP précise que “toute tentative de violation de l’espace aérien” entraînera “une riposte énergique et instantanée”.
Il affirme également qu’un “prédéploiement pour la préparation de l’intervention a été faite dans deux pays d’Afrique centrale”, sans préciser lesquels. “Tout État impliqué sera considéré comme cobelligérant.”
L’essentiel de la journée du 6 août
Quelque 30 000 partisans du coup d’État au Niger se sont rassemblés dimanche à Niamey, une démonstration de force à quelques heures de la fin d’un ultimatum ouest-africain enjoignant les militaires qui ont pris le pouvoir à rétablir le président renversé Bazoum, sous peine d’usage de “la force”.
Cette démonstration de force est survenue le jour de l’expiration de l’ultimatum fixé le 30 juillet par la Cédéao aux militaires ayant pris le pouvoir pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum.
Avec AFP et Reuters