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Friday 1 November 2024

Mois de l’enfant : « À quoi servent ces journées, lorsque les enfants sont maltraités ?» s’interroge Simone Lamah, activiste

La journée internationale de l’enfance est un terme générique pour désigner divers événements célébrés à plusieurs dates dans différents pays du monde. C’est pourquoi le 20 novembre 1989, recommandée par les Nations-Unies et le 1er juin instaurée par l’ancien Bloc Soviétique, restent deux dates phares à l’issue desquelles, la reconnaissance des droits fondamentaux des enfants a été une préoccupation, avec l’appui de l’UNICEF. Soit 31 ans après, cette activiste pense qu’il  est temps de faire en sorte que les droits et devoirs des enfants soient reconnus, ceci en infligeant des sanctions aux parents qui ne cessent d’amener les enfants dans la rue afin de mendier. 

Pour donc gagner le pari, Simone Lamah qui s’est exprimée à notre micro au nom des ONG comme l’Union des Jeunes Filles Leaders de Guinée ( UJLEG), le Club L, le Mouvement Panafricain de Leader et Innove Édition où elle évolue, a exhorté le ministère de tutelle, en commun accord avec les ONG de défense des droits des enfants, de faire certaines propositions de textes à soumettre à l’Assemblée Nationale qui pourraient changer les conditions de vie des enfants en Guinée.

« En le faisant, je pense qu’il y aura des députés qui vont certainement reconnaître que nos textes continuent encore de dormir dans les beaux tiroirs. J’espère à mon avis que ceci pourrait permettre de changer,  puisque ces enfants vivent dans de très mauvaises conditions. Et derrière tout ceci, il faudrait  que les parents soient sanctionnés pour qu’ils cessent d’amener les enfants dans la rue pour mendier », veut  cette jeune activiste.  

De nos jours et partout en Guinée à en croire notre interlocutrice, les droits des enfants restent méconnus, bafoués et ne sont non plus respectés. Cependant, lorsque nous nous referons à la législation de notre pays, de beaux textes remplissent ce document mais lesquels, manquent d’application.

  «Qui parle  des textes de loi, parle de la Constitution qui est d’ailleurs l’extrait acte de naissance d’une République. Alors, ce manque d’application des lois de la République, fait que de nos jours les enfants sont maltraités. À quoi servent donc de consacrer ces journées à ces enfants ? Pourtant,  ces journées méritent une sorte de déclaration sur les droits des enfants, puisque la célébration ne se fait qu’une seule fois dans l’année. Donc, il est temps pour faire en sorte que leurs droits et devoirs soient reconnus s»,  sollicite Simone Lamah. 

Plusieurs institutions de protection des droits de l’enfant existent de nos jours en Guinée. À cela s’ajoute les ONG de défense des droits de femmes, des jeunes filles et enfants. Pour celles (ONG) au sein desquelles évolue cette jeune activiste, beaucoup d’activités de terrain sont prévues, ceci pour immortaliser ce mois de juin, consacré aux enfants dont beaucoup restent encore non scolarisés.  

« L’idéal sera pour nous d’aller dans les lieux, en bordures de toute les routes où vendent ces enfants. Ça peut-être les sachets d’eau, les boîtes d’huiles, le lait et tout afin de leur donner le sourire. C’est très risqué ce que font ces enfants et d’autres traînent entre les véhicules, tout cela parce que la pauvreté est à la base. Et nous en tant qu’activistes, ne sont pas en mesure de les financer. La chose que nous pourrions apporter, c’est par exemple lors de nos sensibilisations, acheter tout à la fois. Par exemple si un enfant vend de l’eau, on achète tout. Ceci va le permettre de vite regagner sa famille. Au fur et à mesure que cela sera continuel, ça permettrait aux autres parents qui ont  transformé leurs enfants en chercheurs de nourriture d’avoir honte de cette pratique », prévoit-elle. 

Conakry, Robert Mellano pour lolaplus.org

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