Le président du parti UDRP a fait sa lecture sur la mise en place du Conseil National de la Transition ( CNT) et le coup d’État survenu le dimanche dernier au Burkina Faso. Dr Edouard Zotomou Kpoghomou l’a fait savoir ce mercredi 26 janvier 2022 dans un entretien accordé à notre rédaction.
La nomination des membres du conseil national de transition alimente toujours l’actualité en Guinée. Ce mercredi, le numéro un du parti UDRP a désapprouvé le choix de ces conseillers nationaux. « C’est vrai que, c’est une satisfaction pour nous de voir enfin l’installation de cet organe le plus attendu dans cette phase transitoire de notre pays. Mais, il faut signaler que le choix des 81 conseillers devant composer le CNT, ait été fait de façon injuste pas dans les règles de l’art. Comment , l’ANAD qui est la plus grande coalition réunissant 24 partis à son sein, peut se retrouver avec un seul membre au CNT ? Ce n’est pas juste ça. Par contre, le RPG Arc-en-ciel et ses alliés se retrouvent avec 4 places. Vraiment, je me demande sur quels critères, ils se sont basés pour les choix de ces conseillers du CNT ? », s’est-il interrogé.
Ce membre de l’ANAD demande l’accélération du processus électoral pour sortir de cette transition amorcée le 05 septembre dernier. « Maintenant que le CNT est mis en place, je pense qu’il faut accélérer les choses pour que nous puissions sortir de cette transition, en mettant en place une CENI provisoire qui va gérer les échéances électorales prochaines avec un fichier bien établi », a-t-il souhaité
Interrogé sur l’éviction du président burkinabé Christian Rock kaboré par les militaires, Dr Édouard Zotomou répond, « je pense qu’un coup d’État dans tous les cas, reste toujours condamnable. Mais, parfois ce sont les frustrations du peuple qui amènent les militaires à s’accaparer du pouvoir par force. C’est pourquoi, une fois élu président, il faut respecter tes engagements pris devant ton peuple. Une fois qu’il y a un manque de respect de ces engagements vis-à-vis de ce peuple, tout de suite, ça dégénère . C’est le cas du Mali et la Guinée », a-t-il expliqué
Poursuivant, Dr Edouard Zotomou Kpoghomou explique les raisons du coup d’État amorcé par le lieutenant colonel Paul Henry Sandaogo le dimanche dernier. « Pour moi, les raisons de ce coup d’État brusque au pays des hommes intègres, sont dues au fait que le président Christian Rock Kaboré aurait cautionné les sanctions de la CEDEAO contre le Mali et l’insécurité qui sévit dans le nord du pays, avec les attaques farouchement répétées par des djihadistes. Sinon, disons que les coups d’États ne sont pas toujours en faveur du peuple », a-t-il laissé entendre
Pour mettre fin aux coups d’États en Afrique, Dr Édouard Zotomou demande aux présidents africains d’être en ordre avec les engagements pris devant leur peuple.
Léon KOLIE pour lolaplus.org