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Thursday 19 September 2024

Mise en place de la CRIEF : « il faut aussi mettre une cour contre les tueries … » Aboubacar Biro Soumah

« La mise en place de la cour de répression contre les crimes économiques et financiers perpétrés surtout dans ces derniers temps, c’est un bon acte salutaire mais, il faut aussi mettre une cour contre les tueries qui se sont effectuées au cours des manifestations politiques pendant le règne du pouvoir d’Alpha Condé. Cela pourra soulager beaucoup de familles qui ont vu leurs fils et parents tués comme des moutons par les forces de l’ordre », a déclaré le président du Parti pour le Progrès et le Changement (PPC) et membre de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD), Aboubacar Biro Soumah. C’était à l’issue d’un entretien qu’il a accordé ce samedi, 04 décembre 2021, à notre rédaction.

Selon l’homme politique, la mise en place de cette cour de répression permettra de punir les personnes véreuses qui ont pillé les deniers publics du pays en faveur de leurs vies privées surtout dans les dix dernières années du règne du régime d’Alpha Condé.

Car, dit-il : « je pense que cet appareil juridique est une bonne initiative qu’a pris le colonel Mamadi Doumbouya dans le but de traquer les crimes économiques et financiers que le pays a connu dans ces derniers moments. » Abordant la question de la composition de cette cour de répression, Aboubacar Biro Soumah fait des propositions au CNRD.

 « Mais, ce que je pourrais conseiller au président de la junte, c’est pour lui dire que les personnes qui vont composer cette cour de répression contre les délinquances économiques et financières, doivent être pétries d’une expertise à la matière. Il ne faudrait pas qu’ils prennent des jeunes qui sont fraichement sortis de l’université parce qu’il faut le dire haut et fort qu’ils n’ont aucune expérience requise pour faire aussi ce travail minutieux », a-t-il lancé.    

Monsieur Biro a aussi égratigné, au cours de cette entrevue, la question relative au chronogramme de la transition en cours depuis le 5 septembre dernier. Pour notre interlocuteur, il est temps que le chef de la junte militaire au pouvoir se prononce sur la question.

« Il faudrait que le colonel Mamadi Doumbouya nous déballe maintenant le chronogramme de la transition. Parce que juste que-là, nous ne sommes pas situés quand est-ce, cette phase transitoire va prendre fin. C’est comme si nous marchons dans une forêt qui n’a pas un bout de tunnel », a-t-il déclaré.

Le leader du PPC a commenté, pour terminer, la question liée aux secrétaires généraux en retraite à Forécariah. Pour lui, cette retraite est juste ridicule. « Je pense que cette retraite des secrétaires généraux à Forécariah n’est pas importante. En ce sens que cela ne peut pas contribuer nulle part dans la réussite de cette transition. L’essentiel c’est de mettre les bouchons doubles pour que la Guinée retrouve une démocratie sans fin, c’est tout.  Cette retraite est une manière de faire amuser la galerie ».     

Propos recueillis par Léon KOLIE

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