De nombreux enfants souffrants d’handicaps physiques sont utilisés à des fins pécuniaires aussi bien dans les rues de Conakry que celles des grandes villes de l’arrière-pays.
Le code pénal guinéen interdit la mendicité. Malheureusement elle se pratique aux vues et aux sus de toutes les autorités compétentes du pays. Elle est même encouragée par certaines personnes pour diverses raisons.
Naître avec un handicap physique n’est pas une fatalité. Le problème en revanche, c’est que les parents des victimes d’handicap les plongent dans une autre souffrance préjudiciable à leur vie. C’est du moins ce que soutient le sieur Abdoul Mara.
« Être victime d’un handicap n’est pas une fin en soi mais lorsque pour certain cela devient un métier, ça devient un problème. Nous savons que tout individu peut servir valablement sa nation malheureusement certaines personnes bien portantes viennent prendre des enfants handicapés et s’asseoir au bord de la route. L’Etat doit mettre fin à cela », conseille-t-il.
Fatoumata Diaby mère d’une handicape soutient aussi qu’il y a beaucoup d’autres choses que les personnes handicapées peuvent faire comme métiers pour subvenir à leurs besoins. «La majorité des gens qui vivent d’handicap, deviennent des mendiants. Or être dans cet état ne veut pas dire être mendiant. Il y a des formations qu’ils peuvent suivre et devenir des hommes de métier en sous peu de temps », fait-elle savoir.
Pour Mamadou Kouyaté la solution se trouve entre les mains des parents de ces enfants. Il suffit de prendre leurs responsabilités en les enlevant dans les rues. « Ces enfants sont nés dans les familles. Les parents doivent tout faire pour prendre soins de leurs enfants. L’Etat ne peut pas tout faire. Le parent peut apprendre son enfant à faire un métier au lieu de le mettre dans la rue», selon lui.
En Guinée, plus de 160 mille personnes vivent avec un handicap. Malheureusement le constat révèle que beaucoup d’entre eux n’ont comme activité principale que la mendicité.
Sirani Diabaté