En conférence de presse ce jeudi, 19 mars 2020 à Conakry, les membres du Collectif des organisations et associations de défense des droits humains ont dénoncé les violences contre les opposants au changement de la Constitution. Ils exigent la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les violences commises sur l’ensemble du territoire national.
Dans son intervention, Me. Koné Aimé Christophe Labilé, un des conférenciers, est revenu sur le nombre des victimes enregistré depuis le début des manifestations du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). « A ce jour, nos organisations ont recensé près de 40 personnes tuées, de nombreux blessés, beaucoup d’arrestations et de détentions arbitraires, ainsi que des dégâts matériels au cours des manifestations du FNDC. Ce qui est plus grave ces derniers temps, c’est qu’un phénomène nouveau s’est invité dans le mode opératoire des forces de l’ordre et de sécurité. Il s’agit des enlèvements assimilables à des kidnappings. Ceci, en violation grave de toutes les règles de droit en matière d’arrestation », a dénoncé cet avocat, président de l’ONG Avocats Sans Frontières (ASF).
Au regard de toutes ces ‘’dérives’’, les organisations et associations de défense des droits de l’homme membres dudit collectif invitent l’appareil judiciaire guinéen à fonctionner dans le strict respect des lois de la République. « Nous condamnons avec fermeté les violations des droits humains et appelons au sens élevé de la responsabilité de la justice guinéenne. Nous rappelons au Président de la République qu’il est le garant de la Constitution sur laquelle il a prêté serment deux fois. Tout manquement à cette obligation pourrait être assimilé à un parjure », a martelé Me. Koné
Conakry, Faya Eloi KAMANO pour Lolaplus.org