Après l’audience du 22 novembre au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum, le ministère public à l’ouverture de l’audience de ce mercredi, a déclaré qu’un membre du parquet, a été victime de menaces.
Le parquet a rappelé qu’il ne fait que leur rôle dans ce procès pour que les coupables soient condamnés à la hauteur de leur forfaiture.
« Hier après l’audience, au moment où nous nous apprêtions à quitter cette salle, un des membres du parquet a été victime de menaces. Cette menace nous la prenons très au sérieux parce que le procès est suivi à travers le monde entier.
Nous sommes en train de faire notre travail. Le ministère public est le représentant de la société dans un procès. Et, nous tenons à préciser que ce travail là, nous allons le mener au prix de notre vie. Sous réserve donc monsieur le président de faire enclencher des poursuites sur la base des dispositions de l’article 282 du code pénal. Nous tenons ici monsieur le président, à rappeler que nous ne céderons à aucune menace.
Et quiconque essaierait de nous menacer monsieur le président puisque la loi est là, elle est faite pour tout le monde, nous allons faire enclencher des poursuites judiciaires. », a fait savoir le procureur Sidiki Camara.
Le président du tribunal, de son coté, a exprimé le soutien des juges au ministère publique. Il a également rappelé l’importance de ce procès au peuple de Guinée, pour une manifestation de la vérité.
« Si c’est effectif qu’il y a des menaces qui commencent à planer sur les membres du ministère public, là, le tribunal même va s’associer à cela pour dire que dans ce procès, toutes les parties à commencer par le tribunal, le ministère public, les parties civiles, la défense, c’est-à-dire tous les acteurs de ce procès ne font que leur travail.
Le tribunal est saisi d’un fait. Il s’agit des événements qui sont déroulé au stade du 28 septembre en 2009. Et, ce tribunal ainsi que les acteurs sont en train de tout faire pour que le monde sache effectivement ce qui s’est passé ce jour. Et, cette action n’est dirigée contre personne.
Tout ce qu’on veut, c’est de chercher les coupables, savoir ce qui s’est passé ce jour et, réprimer ce qui doit être réprimé.» À indiqué le président du tribunal Ibrahima Sory II Tounkara.
N’sira Sylla