” Avant l’événement, je faisais partir de la commission d’organisation. J’ai été déléguée par mon parti au niveau du comité national des jeunes de l’UFDG. Le jour du massacre, quand nous sommes arrivés au stade, avant l’ouverture de la porte du stade, je voyais Colonel Moussa Thieboro Camara qui disait c’est bon, rentrez. Quand on est rentré, je ne pensais vraiment pas qu’une personne que je ne connaissais pas, que je ne voulais même pas, peut me frapper, me violée et me faire du tort. J’ai subi des violences sexuelles au stade du 28 septembre. Je ne peux pas relater le tout. Et ces mêmes personnes sont restées sans aucune explication“, raconte Aissata Barry, une des survivantes du massacre de 28 septembre au cours d’une interview accordée à notre rédaction ce mercredi 8 décembre 2021.
Aissata Barry a aussi indiquée que les atrocités subies le 28 septembre 2009 au stade du même nom est un choc qui a eu des répercussions sur sa vie sociale et même sur son mental.
” Après le 28 septembre 2009 je ne pouvais même pas regarder les gens. Vous savez quand on est issu d’une famille wahabites, les visages couverts, tu ne penses même pas qu’un jour qu’on te demande une chose sensible. Je suis parti au stade du 28 septembre sans l’avis de personne, je me suis cachée pour aller. Le seul soutien c’était mes frères, qui m’ont soutenu moralement et psychologiquement, mais avec la société c’était vraiment pas facile de vivre ” a-t-elle dit.
Aboubacar Moussa Camara
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