L’État guinéen a été reconnu coupable dans le massacre de Zogota qui date depuis 2012. Face aux médias ce mercredi 23 décembre 2020, deux organisations de défense des droits humains, ont signalé le refus de la Guinée quant à l’exécution des décisions de la cour de justice de la CEDEAO.
«Il existe l’acte additionnel de 2012 au niveau de la CEDEAO qui a prévu des sanctions contre les États membres qui ne respectent pas leurs obligations communautaires, et parmi ces engagements il y a celui du respect des décisions rendues par la cour de justice. Nous n’avons jamais recouru encore à ce mécanisme, mais cette fois ci, nous allons le faire si la Guinée n’exécute pas les différentes décisions qui ont été rendues», a réagi Me Frédéric Foromo Loua, président de l’ONG ‹‹ les mêmes droits pour tous( MDT) » et l’un des avocats des victimes de Zogota.
Il rappelle qu’il y aura la saisie de la commission du président de la CEDEAO qui peut aboutir aux prononcées de sanctions diplomatiques contre la République et cela peut aller de la suspension à l’exclusion de la Guinée de la CEDEAO, a expliqué Me Foromo.
«Les habitants de Zogota ont dit au gouvernement guinéen , qu’ils n’accepteront jamais l’exploitation minière sans que justice ne soit rendue au niveau national», souligne Jonathan Kaufman, directeur exécutif de l’ONG ACA .
Il faut rappeler que, la CEDEAO avait indexé les forces de défense et de sécurité de notre pays, de se livrer à des actes d’attaque contre des habitants non armés dans le village de Zogota, situé en région forestière. Ces derniers avaient manifesté en 2012 contre une société minière. Huit (8) ans après, les familles des victimes et les survivants ont exigé de l’État, le respect des termes du jugement de la cour de justice de la CEDEAO. Ce terme exige notamment le paiement d’un montant de 4, 56 milliards GNF à toutes les victimes du massacre.
Abdoul Condé