Face aux interrogations que l’opinion se pose sur l’ampleur, la proportion que prennent les marchés de gré-à-gré sous l’ère CNRD, le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a déclaré que le marché gré-à-gré est une méthode d’attribution des marchés que la loi autorise.
Il a tenu cette déclaration dans la matinée du mardi, 12 septembre 2023, dans une émission de grande écoute pour éclairer la lanterne de l’opinion publique sur des rumeurs qui font état d’une éventuelle implication du gouvernement dans l’attribution des marchés gré-à-gré.
Dans son oral, le ministre porte-parole du gouvernement a défini le marché de gré-à-gré comme étant une méthode d’attribution des marchés que la loi autorise, qui est bien encadré et qui obéit à des règles.
Poursuivant son intervention, le ministre dira que la direction nationale des Marchés Publics, l’Administration et Contrôle des Grands Projets(ACGP), le ministère des finances sont des structures de l’Etat, qui sont chargés, dit-il, de contrôler la légalité des actes, qu’il s’agisse de gré-à-gré, de publication d’appel d’offre ouvert ou bien des appels d’offre internationaux.
« Chaque mécanisme d’attribution des marchés obéit à des règles. Donc ce n’est pas un ministre, qui s’assoit dans son coin là-bas et qui appelle un opérateur ou un promoteur pour lui dire écoute, tient je te donne ce marché ça vaut tel, on signe dans le coin de la table et puis chacun s’en va. Non, ce n’est pas comme ça, ça se passe pour faire du gré-à-gré », a expliqué le ministre avant de réitérer que le marché gré-à-gré obéit à des règles.
Pour lui, c’est important que cela soit compris comme ça, ça facilitera l’acceptation de nos concitoyens de ces mécanismes-là. Le ministre ne peut pas, précise-t-il, décider à tue-tête de faire le gré-à-gré.
« Dans le cadre du gré-à-gré, vous choisissez l’entreprise. Ce n’est pas le ministère qui fait les prix. Encore une fois pour faire des prix il y a une structure de l’Etat qui fixe le maximum de ce qu’on peut avoir comme dépense dans un projet, c’est l’ACGP. C’est elle, qui fait ses études, qui évalue le coût et qui dit combien au maximum on peut faire ce projet », conclut le ministre.
Tafsir Bah