A quelques jours de la marche projetée par le FNDC, le 23 juin 2022, le front continue à avoir des soutiens des partis politiques. Ce lundi 20 juin, le président du parti Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP) membre de l’ANAD invite aussi ses militants et sympathisants à sortir répondre l’appel du FNDC pour protester contre le refus du CNRD.
Pour Dr Édouard Zoutomou, le refus catégorique du CNRD d’ouvrir le cadre de dialogue serait à la base de cette manifestation qu’il trouve juste. Il l’a exprimé lors d’une interview accordée à notre rédaction
<<Moi je pense que le FNDC est dans ses droits de réclamer une marche. Vous savez pour moi, le FNDC c’est le symbole, non seulement de la constance, du courage et disons, de l’intrépidité il faut le dire. Ils sont restés constants et cohérents. Par conséquent, ils ne sont pas simplement tombés pour dire nous allons marcher. Il y a eu des revendications. Eux-mêmes ils étaient parmi ceux qui revendiquaient tout ce que l’on veut pour que la transition réussisse. Alors, si au bout des efforts il n’y a pas eu d’entente, il y a eu sourde oreille quelque part, Il se trouve que maintenant nous sommes pratiquement à bout de souffle. Nous sommes dans cet alignement. Quand je dis-nous c’est les partis membres de L’ANAD, même notre formation politique est en alignement avec le FNDC en ce qui concerne ces objectifs. Tous les partis politiques qui se reconnaissent justement dans cette démarche du FNDC n’auront pas de choix que de s’aligner derrière le FNDC pour cette marche.>> affirme-t-il
Poursuivant, le président du parti (UDRP) a exprimé son soutien à la marche du FNDC, avant d’inviter le CNRD à revenir sur ses meilleurs sentiments et de prendre la bonne formule d’ici le 23 juin.
<<On ne peut pas interdire une manifestation. Comme je dis la manifestation est autorisée dans l’article 8 de la charte. On ne peut pas dire d’un côté c’est autorisé et de l’autre qu’on doit pas les autoriser. Ça devient deux poids deux mesures, C’est contradictoire. Alors, puisque c’est eux-mêmes et cette charte, nous savons tous que cette charte à été écrite unilatéralement par le CNRD. Donc c’est comme si eux-mêmes s’engageaient dans quelque chose après ils se désengagent, ça on ne se comprend pas. Nous, nous pensons, qu’ils revoient effectivement ce qui est entrain de se passer, trouver la formule nécessaire. Et cette formule est quoi ? Satisfaire les revendications du FNDC et même de la classe politique, supporter par la CEDEAO. Par ce que, ce n’est pas toujours nous qui sommes en train de le dire, même au niveau de la CEDEAO ça se dit. Une transition ne peut pas durer 36 mois dans les conditions d’aujourd’hui, tout le monde le sait. On est en train de calquer, ça soit au Mali où au Burkina Faso. Mais la réalité c’est que, les conditions du Burkina Faso et du Mali ne sont pas les mêmes conditions qu’il y a en Guinée. Je vais donc appeler mes militants à sortir manifester pacifiquement, derrière le FNDC>> rajoute-t-il
Cet appel de Dr Edouard Zoutomou semble tomber dans les bonnes oreilles du gouvernement et du CNRD, car dans la soirée du lundi, le premier ministre Mohamed Beavogui a décidé d’inviter ces partis politiques pour un dialogue inclusif.
N’Sira Sylla