Le bilan des manifestations enregistré jeudi 28 juillet, sur Conakry, établi par le front national pour la défense de la constitution (FNDC) fait état de cinq morts, des dizaines de blessés et de nombreuses interpellations.
Mamadou Bella Barry âgé de 18 ans, est l’une des victimes touchées par balle dans ces violences meurtrières dans le quartier Hamdalaye sur l’axe le prince.
Ce samedi 30 juillet, notre rédaction est allée à la rencontre de son père, un boulanger dudit quartier. Selon lui, son fils sort chaque matin pour aller distribuer des miches de pains à leurs clients, c’est au cours de ce trajet qu’il a reçu une balle.
<<Chaque matin il sort pour envoyer des pains aux clients. Il revient, après le soir, il part récupérer l’argent avec eux pour qu’on puisse acheter de la farine. Hier soir il était parti pour faire cette activité-là. On a un client qui vends à côté de la route, c’est là qu’il a reçu une balle. Après on m’a appelé pour me dire que mon enfant Bella a été tué. En ce moment moi j’étais à kakimbo après quelqu’un est venu m’annoncé la nouvelle pour me dire que mon fils a reçu une balle et il a été envoyé à l’hôpital Jean Paul 2. Je ne peux rien dire par rapport à ce gouvernement, je suis juste derrière mes ainés toutes décision qu’il prendront je suis avec eux. Parce que moi mon fils prenait bien soin de moi, il puisait de l’eau et cherchait du bois pour nous, pour alimenter la boulangerie. Avant-hier même il a envoyé un fagot de bois pour déposer dans notre four de pain et maintenant je viens de le perdre pour toujours. » a expliqué Bailo Barry, père de la victime
Yacine Diallo est l’un des témoins oculaires, nous explique dans les conditions dans laquelle son ami a été tué par balle à la plaque Cellcom.
<<C’est vers 18h on était arrêté devant la plaque Cellcom avec ma moto, il m’a trouvé là-bas et m’a proposé de faire un tour jusqu’à la pharmacie, je lui ai dit que je ne vais pas là-bas, il m’a supplié je lui ai dit que je ne vais pas. Je lui ai laisser là-bas et après j’ai pris un passager qui voulait partir à kipè, j’ai envoyé cette personne et je suis revenu le trouver là-bas, on a parlé un peu et après il a fait dos de moi c’est en ce moment qu’il a reçu une balle sur le cœur. Par après quelqu’un m’a dit, regarde ton ami est tombé, j’ai regardé derrière et j’ai trouvé que c’est lui qui était couché là-bas, je me suis courbé pour lui dire de se lever, en ce moment je ne savais pas qu’il avait reçu une balle. Ce qui était à côté disait qu’il a reçu une balle, après je l’ai fait retourner contre moi, j’ai fait remonter sa chemise, je n’ai pas vu de trace de balle, c’est quand j’ai touché sa poitrine, j’ai vu du sang sortir, il y’avait un trou au niveau de sa poitrine. Je me suis levé et l’a mis sur la moto, entre ici et l’hôpital Jean Paul II, c’est là qu’il est décédé.>> a-t-il expliqué
Nsira Sylla