Depuis quelques mois le préfet de Siguiri colonel Fodé Soumah a été limogé. Cette ville reste jusqu’à présent sans préfet à la tête de la ville d’or.
C’est suite à cela que la population s’est levée tôt ce matin à travers une marche pacifique de la place martyrs jusqu’à la préfecture de Siguiri pour réclamer le retour de l’ex-préfet Fodé Soumah ou la nomination d’un nouveau. Et, les agents du commissariat central de la ville se sont mis aussi en défensif pour empecher ce mouvement.
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Dans cet exercice, ils ont commencé à tabasser une dame qui pilotait ladite manifestation avant de faire face au journaliste Oumar Cissé. Ce jeune reporter du groupe Djoma a été victime d’une agression corporelle, insulté et blessé par des policiers postés sur place. Il a été sauvé de justesse, et, il a failli perdre son œil droit, à cause des violences et actes sauvages dont il a été victime.
Joint au téléphone, Oumar Cissé explique sa mésaventure. << J’étais sur le terrain ce matin à 10h pour couvrir une manifestation pacifique organisée par la population de Siguiri. À partir de la colline on n’a été intercepté par le commissariat central de Siguiri. Ils ont arrêté les manifestants et ils ont dit que la marche n’est pas autorisée. La dame qui pilotait les a répondu qu’elle a les papiers de l’autorisation, mais ils n’ont pas compris.
Ils nous ont dit de changer l’itinéraire, comme j’étais avec mon chef on regardait les images dans la caméra, il m’a dit que je lui filmais, j’ai répondu non, je suis avec mon chef on vérifie les images prises. Une fois devant la gendarmerie il m’a dit qu’il me connaît, il me demanda ensuite d’éteindre ma caméra, j’ai dit ok. Après le commissaire adjoint M. Kaba a ordonné à ses éléments d’embarquer la Dame et la violentée.
Après, il m’a dit que jusqu’à présent toi tu es encore avec ta Camara, je lui ai répondu où vous voulez que je mette ma caméra ? c’est ainsi il m’a dit donne-moi ta caméra, j’ai refusé et on a commencé de tirer entre nous, maintenant un autre est venu derrière moi, il m’a balayé, je suis tombé sur la caméra. Ils m’ont pris, ils m’ont jeté dans le pick-up. L’autre m’a donné un coup au niveau de mon rein et il m’a encore donné un coup sur la figure. L’autre m’a dit en Malinké que si je ne me tranquillise pas qu’il va me tuer, l’autre a dit non qu’il ne faut jamais dire ça. Ils m’ont blessé et m’envoyer au commissariat central.>> A-t-il expliqué
Djétenin Condé pour Lolaplus.org
