Les conflits domaniaux continuent de faire des victimes dans la région de la Haute Guinée. Les affrontements entre les villages sont signalés chaque fois surtout dans les zones minières. La journée de ce mardi 28 mai 2024, en est une parfaite illustration. De violents affrontements entre les habitants de plusieurs localités relevant de la sous-préfecture de Koudianankôrô, située à une centaine de kilomètres de Mandiana a été signalé. Selon les informations, ce sont des habitants de TièranKoura associés à ceux de Gbenso, qui ont attaqué à coups de fusil et d’armes blanches ceux de Kôlômon.
Sur le bilan aucune perte en vie humaine, mais une centaine de cases et des engins roulants ont été calcinés, de nombreuses têtes de bétail abattus et de nombreux blessés graves transportés à l’hôpital.
Le président de la délégation spéciale de la commune rurale de Koudianakôro, Keita Bandjou Hawa, qui a été joint au téléphone nous a laissé entendre que : « C’est un vieux conflit dont notre équipe a hérité. Mais la justice est saisie de cette affaire. C’est le passage récemment d’un juge dans l’une des localités notamment à Kôlômon pour évoquer toujours cette affaire de mare, qui a fait monter les tensions. Pour le moment, on ne connaît pas en profondeur ce qui s’est passé durant ce passage du juge, mais nous avons été surpris à notre réveil ce matin en apprenant que les citoyens de Kièrôba se sont déplacés pour aller incendier le village de Kôlômon. Nous avons alerté les autorités hiérarchiques qui ont instruit aux forces de l’ordre de venir en intervention », a-t-il declaré.
Joint au téléphone, un citoyen de Koudianankôr a dit : « ce conflit provient d’un vieux litige autour d’une mare. Cela fait maintenant plus de 10 ans que ça dure. Chacune des localités en conflit revendique la paternité. Cette vieille rivalité a viré à l’affrontement de temps à autre. Moi de jeune âge, à ma connaissance c’est la 3ème fois que le conflit éclate. Mais c’est la toute première fois que ça prend une tournure aussi grave », a témoigné Sékou Keita.
Sur la situation, aucune communication officielle n’a pour le moment été faite par les autorités préfectorales de Mandiana.
Mohamed ALY
