Le non-respect du contenu des accords entre sociétés minières et leurs travailleurs sont souvent source de plusieurs manifestations dans en Haute Guinée. Dans la journée du Mercredi, 14 juillet 2024, les travailleurs d’une société manière ont érigé des barricades. Il s’agit de la société ENCOREF, une société sous-traitante de la société minière de Mandiana (SMD). Dans leur revendication, les travailleurs accusent cette société de vouloir refuser de prendre en compte leur plateforme revendicative annuelle 2024 qui est pourtant selon eux autorisée par la loi chaque année.
Joint au téléphone Abdoul Karim Camara, secrétaire de la délégation syndicale des travailleurs. « Cette manifestation, c’était pour réclamer l’accord trouvé entre les employés et la société dans la plateforme revendicative de l’année 2024. Vous savez chaque année, les travailleurs ont droit à une plateforme revendicative pour déposer au niveau de la direction. La direction à son tour révise cette plateforme et vous appelle après, vous vous partez au tour de la table pour négocier les points cités dans la plateforme. Donc cette année nous avons déposé notre plateforme le 15 février 2024, mais malheureusement nous n’avons pas été appelé jusqu’au mois de juillet. C’est ainsi que nous avons démarré les négociations, cette négociation s’est poursuivie jusqu’à certains moments où il y a des blocus. Nous avons donc lancé un préavis de grève. Mais bien avant cela, ils avaient d’abord refusé de négocier mais suite à un premier préavis de grève ils sont venus à la table. Donc après le blocus nous avons lancé un préavis de grève et nous sommes allés en grève qui était pacifique. Après cette grève nous n’avons pas obtenu ce que nous voulions mais nous avons jugé nécessaire de se contenter de ce que nous avons obtenu. Mais où se trouvait le problème, la loi dit que quand on négocie, l’arrêté qu’on trouvera doit être rétroactif, ça doit être rappelé. Maintenant ils ont dit qu’ils ne peuvent pas rappeler tous les mois qui sont écoulés, qu’ils ne peuvent rappeler seulement que deux mois. Quand cette information a fuité, pendant que les travailleurs avaient fait six jours à la maison, ils sont sortis pour aller ériger des barricades, interdire l’accès à la mine et à l’usine ».
Après une journée mouvementée où l’accès à l’usine et au site d’exploitation a été interdit, une solution semble être trouvée entre les parties, ce grâce à l’implication des autorités locales poursuit le syndicaliste.« Avec l’appui du préfet et autres autorités, nous avons pu maîtriser les travailler. Nous leur avons demandé de se calmer pour que nous partions à la table, heureusement les grognards ont compris et ils ont arrêté les barricades. Hier nous sommes allés à Kankan, vraiment nous avons eu un consensus, on est tombé d’accord même si nous n’avons pas eu ce que nous voulions, grâce à l’implication des autorités locales nous avons accepté la proposition et travailleurs ont repris ce matin », dit-il.
Alors que beaucoup de travailleurs expriment leur inquiétude quant au respect de l’engagement de la société ENCOREF, Abdoul Karim Camara rassure que ce n’est pas la première fois qu’ils font la négociation annuelle.
Mohamed ALY