L’agent de santé du village Bounaya fait des plaidoyers auprès du gouvernement de transition.
Le manque d’infrastructures sanitaires en Guinée, est une problématique majeure. À l’intérieur du pays notamment Bounaya, une localité située dans la sous-préfecture de Bouliwel, préfecture de Mamou, les femmes de cette contrée subissent assez de complication pendant l’accouchement.
Par manque de poste de santé équipé, les femmes de Bounaya sont obligées d’accoucher à leur domicile dans une situation énormément difficile.
« Les difficultés sont énormes ici. Ce n’est pas un poste de santé amélioré qu’on a ici au village. C’était un logement des enseignants qui avait deux chambrettes. Par manque de locaux alors que la population augmente régulièrement, les résidents avec l’appui des ressortissants ont transformés ici en poste de santé pour diminuer leur souffrance.
Parce que Bounanyah-Dalaba, c’est 15 kilomètres, d’ici à Porédaka, c’est 20 kilomètres, avec des routes impraticables c’est difficile. Ce poste de santé est dépourvu de tout, pas d’équipements, pas de lits, il n’y a pas d’armoires où conserver les médicaments, pas de chaises. Le poste n’a pas été électrifié, nous sommes obligés d’utiliser nos téléphones portables ou des torches pour travailler.
On n’a pas encore une salle d’accouchement, ni de salle de pansement. Si nous recevions beaucoup de malades, ils sont obligés d’attendre. Les habitants sont aussi pauvres, certains viennent sans argent et c’est une obligation de les soigner » explique Antoine Iffono agent de santé avant de formuler les doléances auprès du gouvernement.
« Nous sollicitons auprès des autorités sanitaires, du président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya, d’aider Bounanyah d’avoir un poste de santé moderne. Je peux recevoir entre 20 à 30 personnes par jour ; des enfants, des vieux et des vieilles. Le district à 4 secteurs peuplés, en plus, les villages voisins viennent également ici pour des soins.
Quelqu’un peut contracter le paludisme grave, mais pour le référer, c’est vraiment un problème. Nous demandons l’État de penser à nous, de nous aider à mettre ici un poste de santé pour éradiquer les problèmes de santé dans cette localité 》, lance-t-il
Cette localité est également confrontée aux autres problèmes sociaux de base, à savoir ; les infrastructures scolaire et routière.
Jaques Kamano