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Saturday 16 November 2024

Mali: les États-Unis sanctionnent trois responsables militaires pour avoir aidé le groupe Wagner

Les Etats-Unis ont annoncé, lundi 24 juillet, des sanctions économiques visant trois militaires maliens pour avoir « facilité le déploiement et l’expansion » des activités au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner. Ces sanctions visent trois gradés : le colonel Sadio Camara, ministre de la défense, qui détient également la nationalité française, le colonel Alou Boi Diarra et le lieutenant-colonel Adama Bagayoko, tous deux responsables dans l’armée de l’air.

Dans un communiqué du Trésor américain, Washington fait état de « preuves montrant que ces responsables maliens ont contribué aux activités malveillantes du Groupe Wagner au Mali ». « L’action d’aujourd’hui expose les principaux responsables maliens qui ont contribué à faciliter l’enracinement du Groupe Wagner au Mali au cours des deux dernières années », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans le communiqué.

« Ces responsables ont rendu leur peuple vulnérable aux activités déstabilisatrices et aux violations des droits humains du Groupe Wagner, tout en ouvrant la voie à l’exploitation des ressources souveraines de leur pays au profit des opérations du Groupe Wagner en Ukraine », a-t-il ajouté. Les avoirs aux Etats-Unis de ces trois responsables sont gelés et il leur est interdit d’effectuer des transactions avec des personnes ou des entreprises américaines.

Selon Washington, depuis l’arrivée du Groupe Wagner au Mali, en décembre 2021, le nombre de victimes civiles dans ce pays a augmenté de 278 %, notamment en raison d’opérations menées par les forces armées maliennes aux côtés des mercenaires. Des sanctions économiques avaient été prises par les Etats-Unis contre ce groupe en juin 2017, puis réitérées en janvier dernier.

L’avenir de Wagner, qui a combattu en Ukraine et dont la présence a été attestée dans plusieurs pays d’Afrique, mais aussi en Syrie, est en question après la rébellion de vingt-quatre heures conduite en Russie, en juin, par son patron, Evgueni Prigojine. Moscou a affirmé que son avenir en Afrique dépendrait « des pays concernés ».

Le Monde avec AFP

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