De nos jours, ils sont nombreux ces détenus politiques qui meurent dans des prisons en République de Guinée. Une situation qui fait grincer les dents dans la cité. Pour le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), le nombre de morts qui augmente en milieu carcéral affecte dangereusement l’image du pays.
« Comme nous l’avons maintes fois dit, il serait bon que les autorités actuelles accélèrent la libération des détenus politiques. Elles doivent trouver des formes juridiques pour que les personnes puissent rentrer dans leurs domiciles et pouvoir répondre en cas de nécessité devant les juges si elles sont convoquées. Mais, les laisser dans des conditions déplorables et avec les risques d’accroître le nombre de morts, ça manque d’humanisme et ça détériore encore davantage l’image de la Guinée et celle de la justice dans notre pays », a dénoncé l’opposant.
Les cas de décès à la maison centrale de Conakry augmentent. Bah Oury estime que des mesures devraient être prises pour apporter plus de sécurité au point de vue sanitaire à tout détenu.
Cet opposant a par ailleurs évoqué le cas du jeune Mamadou Oury Barry, décédé le samedi dernier à l’hôpital Ignace Deen, après une maladie qu’il a développée en détention.
« Quelqu’un qui est arrêté depuis le mois d’août 2020, qui n’a jamais fait l’objet d’une instruction judiciaire en bonne et due forme, qui croupit en prison… Ceci est déjà une violation grave des dispositions relatives aux respects des droits des prévenus et des droits de l’homme de manière générale», dénonce l’opposant.
Abdoul Condé