Macenta : l’État appelé à s’impliquer pour l’instauration d’une paix durable

Les violences intercommunautaires dans la préfecture de Macenta ont causé la mort de près de 30 personnes et des dégâts matériels immenses. Plus d’un mois après ce scénario, une mission composée des fils ressortissants compte se rendre dans la localité pour ouvrir un dialogue.

Cette mission sera conduite par Robert Kaliva Guilavogui, un fils ressortissant de Macenta et activiste de la société civile. Après avoir exprimé son regret face aux multiples tueries dans la localité, il a invité les uns et les autres à tirer la leçon pour qu’il y ait union en vue de développer Macenta.

«Tous ceux qui sont résidents et ressortissants, nous devons nous dire d’abord qu’il est de notre devoir d’apaiser la situation afin de trouver une solution. Le débat ne doit pas être fait sur les médias. Nous devons nous retrouver autour de la table, en tant que cadres et qu’on échange réellement en vue de trouver des compromis, savoir ce qui n’a pas marché et qu’est-ce qu’on doit imposer. Sur quoi nous devrons nous entendre pour que ça marche. Mettre les intérêts égoïstes de côté pour faire prevaloir l’intérêt supérieur de Macenta. Si nous sommes ensemble nous gagnons et si nous sommes séparés, nous perdons tous. Pour moi il n’y a pas question de mania ni de toma, c’est Macenta d’abord», a-t-il interpellé.

Cet activiste de la société civile a annoncé qu’une mission des fils ressortissants de la localité de rendra dans la préfecture afin de rencontrer les autorités locales à travers les leaders des deux communautés. Chemin faisant, ils présenteront les condoléances aux familles des victimes et réuniront les parties autour de la table.

« Que justice soit faite par rapport à ce qui s’est passé à Macenta et que l’Etat s’implique activement et vivement pour que la paix puisse revenir en accompagnant toutes les organisations de société civile», laisse-t-il entendre.

Abdoul Condé