Dans la cité de N’Zébéla Togba Pivi, les autorités et les promoteurs d’une nouvelle constitution ont fermé portes et fenêtres des écoles de la commune urbaine de Macenta le mardi dernier pour parler des avantages de la nouvelle constitution. Une situation qui a mis en colère certains enseignants de la place.
La question sur la nouvelle constitution en Guinée continue à faire débat. Au lendemain de la manifestation du FNDC sur toute l’étendue du territoire national pour s’opposer à ce projet de modification de la constitution, à Macenta ce sont les promoteurs de ce même projet en provenance de Conakry accompagnés des autorités locales qui confèrent avec les citoyens sur la nécessité de modifier la constitution. A cette occasion, tous les établissements d’enseignement publics et privés ont été fermés.
Dans le rang des enseignants, ce n’est pas tout le monde qui apprécie cette attitude. Selon un enseignant rencontré sur les lieux qui a boudé la rencontre comme d’ailleurs beaucoup de ses paires restant droit dans ses bottes. « C’est à cause de ça on nous a invité? Arrêtez de nous distraire avec votre fameux projet de nouvelle constitution pendant que le pays est en manque de tout », a regretté cet enseignant sous l’anonymat.
Un autre enseignant et membre du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), a de son côté enfoncé le clou. « Nous syndicats, on a rien à apporter à ce projet de nouvelle constitution. Et d’ailleurs, ce que nous déplorons c’est d’avoir interrompu les cours. Après, ils seront les premiers à critiquer le système éducatif guinéen de médiocre. C’est ça la franche vérité », fustige-t-il. Avant de mettre en garde, « prochainement, nous n’allons pas répondre à de telles invitations. Et si je dois me prononcer en tant que citoyen sur la constitution, appliquons ce que nos textes et lois disent au lieu de blaguer avec la conscience du bas peuple. Le président Alpha Condé sait pertinemment qu’il n’est pas à mesure de passer à un troisième mandat », lance-t-il
Il faut rappeler que les résultats de l’année dernière au compte des examens nationaux en Guinée ont été catastrophiques et pour rectifier le tir, il est grand temps d’être rigoureux dans l’apprentissage.
De Macenta, Mamady Camara pour lolaplus.org
