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Monday 23 September 2024

Macenta : le leader du mouvement pour le bitumage des voiries est (enfin) de retour

Le leader du mouvement des jeunes qui réclament le bitumage des voiries urbaines  de Macenta, Antoine Béavogui,  est enfin revenu au bercail après avoir été enlevé lors de la  manifestation du 3 septembre dernier.

« Je viens à peine de rentrer à Macenta. Je ne suis même pas rentré dans ma chambre encore », a confirmé Antoine Béavogui qui a été joint au téléphone par LolaPlus, un peu plus tôt dans la journée. 

Lors de cet entretien téléphonique, Antoine Béavogui est revenu sur les circonstances de son arrestation en disant : « j’ai été enlevé à N’Zérékoré où je voulais me mettre à l’abri parce que j’avais reçu assez d’appels me disant qu’on cherche à m’arrêter. Quand mon frère  m’a appelé pour me dire qu’on cherche à m’arrêter,  j’ai tout de suite décidé  de quitter Macenta pour aller me refugier à  N’Zérékoré. Mais, des agents secrets venus de Conakry avaient mon numéro sur écoute. Arrivé à N’zérékoré,  à 20h, juste en face du lycée Alpha Yaya Diallo, un policier m’a signalé alors que j’étais sur un taxi-moto. Il s’est approché de moi et a dit : ‘’ depuis là-bas  je te signale, mais tu ne t’arrête pas.’’  J’ai essayé de calmer la situation, mais contre toute attente, j’ai retrouvé près de moi une  voiture que j’ai aperçue quand je sortais de Macenta. C’est dans cette voiture que j’ai été transporté à Kankan. Ils ont utilisé un truc électrique qui m’a mis chaos.  Le lendemain, je me suis retrouvé dans une chambre bien aménagée  à Kankan.  Je me suis même demandé qu’est-ce qui n’allait pas. Qui est-ce qui m’a amené ici ? ».


A la question à savoir comment a-t-il été traité à Kankan, Antoine Béavogui a dit : « je n’ai pas été torturé, sauf que je ne mangeais rien d’autre que des aliments en boîte de conserve. J’étais en contact avec mon avocat Me Béavogui qui m’a aussi demandé si je n’ai  pas été torturé. Les agents secrets ne savaient pas que j’utilisais un autre numéro pour pouvoir communiquer avec l’avocat. Après les négociations,  j’ai entendu un des agents habillés en veste dire : ‘’ le boss dit de le libérer ‘’.  Ils  m’ont envoyé dans une plantation un peu loin de la ville de Kankan où ils m’ont abandonné à 23 heures. J’ai cherché à rentrer dans la ville. De là-bas j’ai reçu mon transport pour Macenta. Je viens de rentrer dans notre cours… »

Même après ce sale temps passé à Kankan, Antoine Béavogui promet que la lutte pour le bitumage des voiries de Macenta va continuer.

Affaire à suivre !

Moussa Moïse Camara, pour  LolaPlus.org

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