Des jeunes en colère contre la dégradation avancée des routes sont de nouveau dans les rues ce matin. Ce Jeudi 03 septembre 2020, ils réclament des routes dignes de nom. Les forces de l’ordre sont déployés sur les points stratégiques de la ville. De sources concordantes, nous apprenons qu’ils les forces de l’order utilisent des gaz lacrimogènes pour empêcher la manifestation et disperser les jeunes.
”Il y a d’ailleurs eu des accrochages entre force de l’ordre et manifestants. On n’a l’habitude de faire nos marches sans intervention des forces de sécurité. C’est notre troisième sortie aujourd’hui. Nous étions en concertation avec le préfet hier et puisqu’on s’est pas compris, il a jugé nécessaire d’envoyer la sécurité pour nous empêcher d’exprimer notre cri de cœur. Nous leur avons pourtant envoyé une demande d’autorisation d’une marche pacifique depuis lundi à 7h. Après nous avons reçu un accusé de réception pour dire que les autorités refusent qu’on marche. Et ça été toujours comme ça. Les autorités de Macenta n’ont jamais voulu qu’on marche. On ne sait pas pourquoi. Nous sommes sortis en suivant notre itinéraire et à notre grande surprise on a trouvé des renforts venus de N’zérékoré et Guékedou devant nous. Pourquoi ne pas accepter qu’on face la troisième marche alors qu’il n’y avait pas eu d’incident lors des deux premières marches”, a expliqué Antoine Béavogui, leader du mouvement pour le bitumage des routes de Macenta.
Poursuivant, ” Pour le moment aucun cas de blessés ou d’arrestation ne m’a été notifié. Mais nous sommes dispersés par les force de l’ordre qui nous ont lancé des gaz lacrymogènes et le mouvement continu puisque nous n’avons jamais voulu riposter contre les forces de sécurité. On se retourne maintenant au point de départ et si toute fois ils nous empêchent de faire notre marche nous allons riposter aussi”, a-t-il confié.
Nous y reviendrons !
Moussa Moïse Camara, pour Lolaplus.org