Douha Guilavogui, un des accusés dans le dossier des violences intercommunautaires, survenues dans la préfecture de Macenta, est mort par suite de maladie à l’hôpital régional de Nzérékoré. Il s’agit d’un autre cas qui vient rallonger la liste à deux décès en situation de détention préventive.
Le procureur près le tribunal de première instance de Macenta, joint par notre correspondant à Nzérékoré, dit avoir déploré le retard dans le jugement de ce dossier. Il a invité par la suite, les autorités à mettre les moyens adéquats pour la tenue du procès concernant cette affaire.
« L’ordonnance de renvoi a été rendu dans cette affaire depuis le mois de juin. Après cela, j’ai fait un rapport qui date du 21 juin 2021, au temps du ministre Mory Doumbouya. Le rapport est allé avec un budget pour l’organisation de ce procès. Parce que c’est le tribunal qui doit se déplacer pour Nzérékoré, pour le jugement qui peut durer un mois, au moins. Nous avons adressé ce rapport au département, rien est encore fait pour organiser le procès. Il y a 43 personnes qui sont en prison à Nzérékoré, y compris ceux qui sont sous contrôle judiciaire », a expliqué Abdoulaye Babady Camara.
Il signale qu’un autre rapport a été envoyé au département de la justice, pour rappeler, afin d’accélérer le jugement du dossier, là également, aucune suite favorable.
« J’ai adressé un autre rapport, pour dire que le procès est imminent. Le dossier est fini, nous attendons les moyens que le département doit mettre à notre disposition pour aller juger ce dossier. C’est ce qui retarde ce processus, sinon nous voulons vraiment que ce jugement ait lieu », a dit le procureur du TPI de Macenta.
Le collectif des avocats de la défense du dossier des évènements malheureux de Macenta, survenus les 26, 27 et 28 décembre 2020, se disait être écœuré par la mort d’un de leur client en détention sans jugement, depuis 10 mois. Il a aussi dénoncé le retard accusé dans le jugement de cette affaire, par manque de moyens financiers.
Moussa Moise Camara