Les représentants des hommes de médias guinéens ont bénéficié de l’assurance de la junte, dans l’exercice de leur profession. Lors des échanges ce lundi, au palais du peuple, le président du CNRD a accordé un espace de temps libre aux journalistes dans l’exercice de leur profession, dans cette période de couvre-feu et de transition.
Mamady Doumbouya, le président de la transition, visiblement reconnaissant envers la presse, a salué leurs efforts fournis. Néanmoins, avec cette période exceptionnelle, le Colonel Mamady estime qu’il y a des acquis à sauvegarder de la presse pendant cette transition.
En plus de ces reconnaissances, le président du CNRD a encouragé les hommes de médias à d’énoncer certaines attitudes visant à ternir l’image du pays, d’après le président l’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL).
«Le président du CNRD est allé jusqu’à demander à la presse de continuer à dénoncer la corruption. Ce qui est un gage de beaucoup de volonté pour donner cette liberté à la presse», rapporte Amadou Tham Camara.
En plus de cela, poursuit ce patron de presse, «nous avons demandé de laisser les journalistes vaquer à leurs occupations au-delà des heures du couvre-feu. Et cela a été acquis. Tous les journalistes peuvent circuler au-delà de 22 heures pour vu qu’ils soient munis de leurs cartes de presse. S’ils sont sur la moto, ce n’est pas le motocycliste qui peuvent passer, plutôt eux qui peuvent passer. S’ils sont dans leur véhicule, les autres passagers ne peuvent pas passer. C’est valable uniquement pour le journaliste détenteur de la carte de presse. Donc, voilà les acquis. Les discussions ont été très fructueuses. Et ils ont pris bonne note pour non seulement aider la presse à avoir une nouvelle maison de la presse. Ce sont des doléances qu’on a posées», a fait savoir monsieur Tham Camara.
Les patrons des associations de presse ont aussi exigé à ce que le CNRD s’intéresse aux conditions dans lesquelles la presse travaille en République de Guinée, dans la sécurité.
«Ils ont pris l’engagement que la sécurité sera assurée et que les gens peuvent exercer leur métier en toute liberté », ajoute le président de l’AGUIPEL.
Si cette rencontre a été très fructueuse pour les uns, d’autres patrons de presse et participants à cette rencontre ont, cependant dénoncé des défaillances. Ces journalistes ont déploré le fait que leurs responsables soient incapables d’évoquer les vrais problèmes qu’ils traversent dans l’exercice de leur métier, comme le souci lié au salaire.
Abdoul Condé