La ville de Lola regorge des jeunes artistes talentueux, mais par manque soutien (de producteurs, manager, d’encadrement…) beaucoup changent d’initiatives pour satisfaire leur quotidien.
Pour en savoir davantage, le correspondant de Lolaplus.org a rencontré le artiste Sékou Camara, connu sous le nom Dj paracétamol qui, selon les informations reçues fait danser les jeunes mélomanes de la région forestière avec des tubes à succès dont entre autres:Dakouié et le garçon qui a l’argent.
Selon lui, pour satisfaire ses besoins primaires, il s’est tourné vers le taxi moto qui est devenu l’activité phare des jeunes guinéens.”j’ai commencé la musique en 2010 en ce moment j’avais moins de 16 ans. Au début, j’étais danseur derrière les artistes comme Bèrè inter, Genito le son, tout petit et Zokalala premier.
C’est après que j’aie commencé à chanter en solo aujourd’hui, je suis connu dans la préfecture de Lola ainsi que Nzérékoré. Mais je n’ai pas de producteur, c’est ça qui m’empêche d’évoluer. Si j’avais un producteur avec le talent que j’ai, je n’allais pas être là. J’ai des tubes à succès dans la région forestière, mais je ne gagne rien dedans”
Pour gagner sa vie, celui qui est appelé Dj paracétamol fait comme d’autres jeunes diplômés en pratiquant le taxi-moto.
“ Je veux devenir un artiste international comme Dj Arafat. Je pense que la politique culturelle de la Guinée doit changer.
Il faut des structures qui accompagnent les jeunes artistes talentueux. Je suis sans moyen comme la plupart des jeunes Guinéens. Moi, je fais le taxi moto pour me nourrir, m’habiller, payer mon loyer. Mais d’autres ont choisi le chemin de l’Europe.
Si on dit un artiste, il faut faire des petits métiers à côté sans les déplacements dans les villages, on a du mal à se nourrir dans la musique à Lola. Mes deux parents ne vivent plus et n’ont pas de construction à Lola . Je suis venu chercher ma vie. Je suis de Guimpo un petit village du district de Guelemata dans la sous-préfecture de Gama Berema. Je n’ai pas d’autres personnes pour me soutenir”, expose le jeune artiste.
Contrairement aux autres localités du pays, notre interlocuteur a déclaré que l’artiste ne vie pas de son art à Lola.
“Les gens viennent nous prendre pour chanter. Faute de manager si on va nous on ne gagne rien.
On entend nos chansons à la radio et dans les téléphones. Si on organise des sorties, on gagne 300.000, 400 000 voire 500 000 francs Guinéens. Mais gagné jusqu’à 1 000 000 millions de francs Guinéens ce n’est pas possible(…).”, précise l’artiste.
Pour conclure ses propos, il a demandé au gouvernement guinéen de créer des structures pour les jeunes artistes.
Lansana Condé