La sous-préfecture de N’Zoo, composée de 25 villages répartis en districts et en secteurs, relevant de la préfecture de Lola, est confrontée à de nombreuses difficultés. L’achèvement du bitumage de la route nationale qui lie la République de Guinée à celle de la Côte d’Ivoire, le manque d’eau potable et l’absence de centres de santé améliorés, pour ne citer que ceux-ci, sont des problèmes auxquels les citoyens de cette localité sont confrontés.
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Face à cette situation, le président de la délégation spéciale de N’Zoo sollicite l’aide du Président de la transition, Mamadi Doumbouya.
« Je constate que ma commune rurale souffre d’un manque de développement. De surcroît, deux villages sont situés de l’autre côté du fleuve Cavali, et les travaux des ponts nécessaires à leur desserte ne sont pas encore achevés. Je sollicite l’intervention du Président Mamadi Doumbouya et de son gouvernement afin d’obtenir leur soutien pour la construction de ces deux ponts. Nous n’avons pas de sous-préfecture, pas de maison des jeunes, ni de centre de santé amélioré. À chaque fois, nous sommes obligés de nous déplacer avec les patients, avec des femmes en travail pour Lola. Ce n’est pas facile. Jusqu’à présent, le niveau du fleuve Cavali est élevé. Le pont n’est pas encore complètement terminé. J’ai quatre grands secteurs que je sollicite pour qu’ils soient érigés en district », sollicite Lanan Daou Traoré.
Le manque d’eau potable est une situation à laquelle est confrontée la sous-préfecture de N’Zoo, poursuit le président de la délégation spéciale.
« Le manque d’eau est une problématique manifeste. Dans le village de Kéoulenta, qui compte plus de 2 000 habitants, il n’existe même un seul forage. À N’Zoo, nous avons la chance d’avoir un forage, grâce aux efforts du chef de bureau de la douane, qui en assure l’entretien. Par le passé, un contrôleur s’est rendu dans la sous-préfecture de N’Zoo pour recenser les forages existants. Il a visité les 25 villages de la sous-préfecture, mais n’a trouvé aucun autre village disposant même d’un seul forage », souligne t-il.
Dans cette localité, les habitants n’ont pas accès à une source d’eau potable fiable. En conséquence, ils n’ont d’autre choix que d’acheter de l’eau conditionnée en sachets.
« Pour avoir de l’eau potable, nous devons acheter des paquets d’eau, même à la commune, c’est la même chose. La population de N’Zoo centre compte plus de 23 510 habitants selon le dernier recensement, et il n’y a qu’un seul forage. La plupart du temps, pour avoir de l’eau potable, il faut attendre la saison des pluies. À ce moment-là, nous mettons des seaux dehors pour récupérer l’eau de pluie, car pour nous, elle vient du ciel donc elle est propre. Or, ce n’est pas le cas. On sait tous ce que signifie l’eau de pluie. À part l’eau de pluie, nous sommes obligés de descendre dans les ravins pour nous procurer de l’eau que nous consommons en toute saison. C’est vraiment regrettable », S’est lamenté Lanan Daou Traoré, président de la délégation spéciale de N’Zoo.
Foromo BEAVOGUI, pour Lolaplus
