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Wednesday 18 September 2024

Lola : Les rotiniers sont confrontés à d’énormes problèmes

Les meubles en rotin sont de nos jours très prisés par les touristes Guinéens et Etrangers, mais la rareté de la matière première reste une préoccupation majeure des ouvriers. Selon bon nombre d’observateurs, cette activité lucrative est menacée par la disparition des grandes forêts.

Dans certains endroits de Lola, ces meubles faites en rotin genre de palmier à tige flexible sont exposés à l’air libre par les artisans, histoire d’attirer la clientèle. Maître kemoko  kourouma retrace sa vie dans  cette activité « Il n’est pas facile de vivre avec ce métier  artisan  de rotin. 


Depuis des années nous sommes dans ce métier mais la vie devient plus difficile si on n’a pas les moyens. 
 Avec la disparition des grandes forêts dans la préfecture, le coût des matériels s’élève aussi. Pour trouver le rotin il faut aller à Bossou à la frontière libérienne, N’zoo, tounkarata, Guéasso et à la frontière Ivoirienne. Pour avoir les rotins, c’est au moment des défrichements des champs et ils coupent les rotins pour nous envoyer. Mais actuellement, il y a une rareté de rotin partout dans la préfecture. 

Les grandes forêts ont disparu maintenant, il faut des kilomètres pour avoir. Les gens commencent à penser de faire des cultures de rotins dans la forêt. C’est mieux de pérenniser ce genre d’activités dans le pays mais avec la disparition de nos forêts j’ai peur de l’avenir de notre métier rotinier. Depuis une vingtaine d’années j’exerce ce métier  et j’ai fait plusieurs villes  de la Guinée et du Liberia.


Aujourd’hui, les clients viennent faire des commandes des chaises, des fauteuils des bibliothèques en rotin et je gagne ma vie dedans. 
Par semaine, nous pouvons faire 40 chaises, mais nous sommes confrontés au manque de rotin qui nous freine. 
Par exemple, on peut faire trois à quatre salons par semaine si on a des matériels, mais s’il y a manque de matériel, c’est ça qui nous empêches souvent » a-t-il énuméré avant d’ajouter que « Les touristes achètent quelques fois, si les sociétés commencent à travailler il y a des gens qui viennent commander pour exporter. Mais le tourisme n’est pas développé sinon les gens devraient acheter. 

Si le gouvernement pouvait nous aider serait une bonne chose pour les artisanats locaux.
Aujourd’hui, on encourage les jeunes à s’intéresser à ce métier, nous devons rester dans ce pays pour travailler.
Nous les travailleurs du rotin à Lola, on n’a pas de moyen pour exporter nos produits. Pourtant, les Maliens aiment beaucoup  les matériels faites en rotin mais malheureusement  on n’a pas les moyens de vendre nos produits à l’extérieur »a-t-il regretté

Lancinet Condé

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