A Lola, il a fallu l’intervention du vice-maire Doro Traoré pour avorter une manifestation de RPGistes opposés aux candidats choisis par leur parti en vue des élections législatives du 16 février prochain. Composés de jeunes, de présidents de districts et de présidents de quartier, ces RPGistes accusent les responsables locaux d’avoir organisé une élection primaire truquée.
Les contestataires sont surtout contre la candidature de Togba Traoré, directeur général chargé de l’administration et des services juridiques de la Banque Centrale. « Nous voulons quelqu’un qui connaît nos préoccupations, qui est proche des populations de Lola. Le candidat choisi n’est pas le choix de la jeunesse, mais celui des vieux », a dit Fassou Traoré, l’un des leaders de la jeunesse du parti présidentiel à Lola, qui estiment que les responsables du parti à Lola sont corrompus.
Selon Sekou Wogbè, membre de la deuxième section du RPG à Lola, il n’y a que quelques 19 personnes qui ont pris part aux élections primaires du parti. « Il y avait 4 candidats, mais le favori des responsables était Togba Traoré. Ça m’a énervé qu’ils se soient mis à faire sa publicité, eux qui devraient être impartiaux », a dénoncé Sékou Wogbè, qui dit n’avoir pas voté tout comme Koui, un autre membre de la deuxième section qui a refusé de participer « à ces élections truquées ». « Ils veulent Togba Traoré parce qu’il a l’argent. Pourtant, il n’a rien fait à Lola »,a-t-il poursuivi.
« Ils ont vendus leurs dignités à cause de l’argent et ils sont aussi prêts à vendre le Président de la république », peste pour sa part Moussa Goté, troisième secrétaire politique de la deuxième section.
Les contestataires demandent donc la reprise totale de l’élection primaire. Sans quoi, ils menacent de ne pas voter aux prochaines élections législatives.
« Si vous avez des problèmes, allons au siège (du parti) pour les régler. La rue n’est pas une place idéale pour parler de vos griefs, la violence n’est pas non plus la solution. Elle freine plutôt le développement d’une localité. Alors mettez de l’eau dans le vin… », par ces mots, le vice-maire a pu empêcher la manifestation des contestataires. Jusqu’à quand ? La menace reste en tout cas présente.
Lola, Aminata Massa Condé pour Lolaplus.org