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Sunday 24 November 2024

Lola/ Gueasso: Une sous-préfecture menacée par les feux de brousse

Située à la frontière ivoirienne à 63 kilomètres du centre – ville de Lola et limitée avec trois autres communes rurales, Gueasso, reste une convoitise et une destination privilégiée pour bon nombre de citoyens des différentes régions de la Guinée.

Érigée en sous-préfecture en 1975, cette localité où vivent 34 348 âmes qui sont réparties en onze districts et 39 secteurs sur une superficie de 975 km2, enregistre de nos jours des avancées significatives dans le domaine agricole. Mais aussi et surtout dans l’urbanisation de la localité.

Pour le maire de Gueasso Ibrahima Diawaty Doré, cette localité est dans une dynamique de développement. « La cause de l’extension de la commune rurale de Guéasso, c’est l’harmonie entre les autochtones et les allogènes. On est habitué à travailler ensemble. Avant Gueasso ne bénéficiait pas des aides des partenaires comme PACV, PLAN Guinée. 


Il a fallu redoubler d’efforts pour exécuter nos propres projets. 
Tous les bâtiments publics, le plus grand hangar du marché de la préfecture ont été construits par nous-mêmes sans une aide extérieure et ni l’état. C’est pourquoi toutes les écoles et postes de santé ont été construits par la communauté.

 
Les aides ont commencé après 2012 , PACV, Anafic et plan Guinée sont venus appuyer. Ici, la participation communautaire ne fait pas défaut.
Par exemple, nous sommes en train de construire une mosquée de plus de 3000 places seulement pour la contribution locale. 
Nous avons construit la maison des hôtes, la maison des jeunes, le bloc administratif de la sous-préfecture et la mairie. 》
Parlant de l’évolution de l’agriculture, Ibrahima Diawaty Doré dit ceci ; 《 La ruée vers l’agriculture attire plusieurs personnes dans la sous-préfecture. Mais cela a une conséquence négative aussi sur l’environnement. Il y a une extension de la ville de Gueasso  et une nette augmentation de la ville. 
À part la commune urbaine, nous occupons la première place sur le plan de développement. La production du riz augmente, du café et du cacao. La convoitise de Gueasso par des ressortissants des autres préfectures vers Gueasso, ne cesse d’augmenter alors on se sent victime. Les gens qui viennent faire des champs, ne font pas le champ sans l’utilisation des herbicides. Ils détruisent notre environnement et ce qu’ils gagnent ils envoient chez eux.
Ils sont en train de détruire nos terres, nos biodiversités et nos eaux sont polluées. Au bord des fleuves où les hippopotames venaient brouter tout est pulvérisé. La couleur de nos feuilles sont devenues jaunes due à la destruction de la végétation. 
Les animaux protégés et non protégés sont menacés d’extinction. Pourtant, la chasse est interdite chez eux et le feu de brousse également. La plupart de nos collaborateurs ne comprennent pas le danger. S’il y a un problème, c’est à la justice et nous, on croit à Allah.

Chaque année, nous enregistrons des pertes en vie humaine due aux feux de brousse. Le dernier cas, c’était à Moribadou où un monsieur a été brûlé vif sauf une cuisse en défendant sa plantation. Aujourd’hui, il y a assez de monde, des belles maisons même des hôtels sont construites. Mais le problème environnemental est très critique chez nous. « A-t-il conclu

Lancinet Sylla

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