La direction préfectorale de l’éducation de Lola, est une structure qui manque presque de tout. Les infrastructures vétustes en manque d’entretien. C’est ce qu’a fait remarquer le premier responsable de l’éducation préfectorale ce vendredi 21, mai 2021 lors de la clôture du conseil d’administration de ladite préfecture au cours de laquelle Saramoudou Kourouma n’a pas manqué dégréner les maux dont souffre le département qu’il dirige dans cette localité située au sud du pays.
D’entrée de jeu, il a cité les progrès enregistrés au niveau du système éducatif dans sa circonscription avant de lever le rideau sur les difficultés.
Il dira que « Nos difficultés fondamentalement commencent par l’environnement. Il faut dire que depuis l’érection de Lola en préfecture en 1975, la direction préfectorale de l’éducation n’a jamais bénéficié d’un local propre lui servant de bureau. Elle évolue toujours tant bien que mal dans des bâtiments d’emprunt. Au jour d’aujourd’hui il parait que c’est un bâtiment qui appartient à la société SOTELGUI et on est là en termes de prêt. On a des difficultés de restauration parce qu’on ne peut pas mobiliser de fond même à partir de notre département pour restaurer un local qui ne nous appartient pas. Nous avons un domaine ici propre et alloué à l’éducation mais, nous avons fait feu de tout bois pour réussir à la construction d’un local malheureusement nous sommes heurtés à beaucoup de difficultés. Parce qu’il semble que les fonds alloués ont été détournés depuis les temps des temps. Et jusqu’à présent on n’arrive pas à obtenir un autre pour relever ce défit », a indiqué Saramoudou Kourouma
Plus loin il précise que la vétusté du lycée avec les effectifs pléthoriques et la transformation des magasins de la première république en salle de classe affecte impérativement les rendements scolaires. Il a aussi cité le collège « Horoyapou » où deux bâtiments inachevés abritent l’ensemble des élèves « quand même sans latrine ni point d’eau, chose tout à fait contraire au respect des mesures barrières sanitaires recommandées par l’Etat », pour ne citer que cela.
Il a aussi attiré l’attention des parents d’élèves sur l’abandon progressif des études par les élèves.
« Tout les temps que Dieu fait à Lola avant qu’on aille aux examens nationaux, nous enregistrons un abandon scolaire de plus de 10% de nos élèves. Et cet abandon ralentit les pas du bailleur pour venir vers nous en termes de construction scolaire. Parce que quand les autres se battent pour envoyer les enfants à l’école, nous nos enfants se battent pour quitter l’école. C’est des indicateurs qui rabaissent notre chance en terme de construction scolaire », a-t-il estimé.
Parlant des suggestions, il a fait un plaidoyer à la mairie de la commune urbaine afin de leur venir en aide pour la construction d’un local digne de nom et invite à redorer l’image des bâtiments éducatifs sur fond de l’ANAFIC « parce que ce que la mairie veut c’est ce que fait l’ANAFIC ».
Il a en fin attiré l’attention des participants à ce conseil d’administration préfectorale et celle des fondateurs d’écoles privées sur la mauvaise qualité dit-il, de la plupart des édifices scolaires privés dans la préfecture de Lola.
« Nous ne saurons terminer la liste de nos difficultés. Ce n’est qu’une petite moisson que nous avons voulu livré à votre attention », s’est-il lâché avant de reconnaitre quelques apports salutaires dont a bénéficié son département de la part des autorités préfectorales, sous-préfectorales, APEAE, et les partenaires de l’éducation en « réaffirmant la ferme détermination et disponibilité de la direction préfectorale de l’éducation à œuvrer pour le succès du système éducatif à Lola ».
Moussa Moise Camara