Des éleveurs et agriculteurs des cinq sous-préfectures de Lola, suivent des formations pour minimiser des conflits.
L’antenne du réseau des femmes du fleuve Mano vient d’entamer la formation des agriculteurs et des éleveurs sur le contenu et l’application du code pastoral.
Cette formation consiste à prévenir les conflits qui sont devenus très récurrents entre agriculteurs et éleveurs, dans la préfecture de Lola.
C’est le bureau du REFMAP qui a servi de cadres à cette rencontre, à savoir ; les autorités préfectorales, communales, y compris les éleveurs venus de cinq sous-préfectures de Lola.
A l’occasion de cette cérémonie, Mme Dagui Ninamou, secrétaire du réseau des femmes du fleuve Mano pour la paix a indiqué dans son allocution la préoccupation majeure du réseau
« L’objectif du réseau des femmes du fleuve Mano pour la paix, c’est la paix dans la sous-région. La gestion du conflit entre agriculteurs et éleveurs dans la préfecture de Lola est une préoccupation. On a ciblé cinq localités dans la préfecture de Lola. Il s’agit de la commune urbaine, Gama Berema, Gueasso, Foumbadou et Lainé.
Nous avons recensé tous les agriculteurs qui évoluent dans les alentours des parcs. La première a été la formation des agriculteurs pour la bonne cohabitation avec les éleveurs. Nous sommes à la deuxième étape sur la formation des éleveurs dans le cadre du code pastoral. Comment ils doivent s’implanter, quels sont les règlements ? quelles sont les personnes qui seront impliquées pour éviter le conflit ? Ce sont les questions auxquelles ces ateliers apporteront des réponses », a-t-elle souligné avant d’ajouter ceci ;
« Notre mission, c’est de sensibiliser les éleveurs sur comment ils doivent s’installer, et avant de s’installer, impliquer les agriculteurs qui sont aux alentours. Les autorités locales, les autorités administratives, les confessions religieuses pour connaître les limites, afin de se respecter », a-t-elle précisé.
Le secrétaire général chargé des affaires administratives, Aboubacar Keita, représentant du préfet, a souligné que les éleveurs doivent jouer un rôle important dans leur cohabitation avec les agriculteurs. « C’est une affaire qui date de longtemps. Notre préoccupation majeure, c’est comment il peut y avoir une cohabitation pacifique entre les deux secteurs. Cela n’est possible que si chacune des parties joue sa partition pour éviter le pécher de l’autre. Chacune des deux parties est victime dans ce qui se passe et dans l’analyse des dossiers.
Mais les agriculteurs sont un peu moins nombreux. Ce sont les éleveurs qui doivent mettre les bouchées doubles pour empêcher le conflit. Pour renforcer les liens de cohabitation, prendre des dispositions palliatives à la réalisation des parcs de nuit et les suivis réguliers des bœufs. Si les deux facteurs sont établis, je vous assure que les conflits peuvent être amoindris » a-t-il recommandé
Lancinet Condé