A Sékouta, village de la sous-préfecture de Gama-Bèrèma, les ivoiro-burkinabè déguerpis de la forêt classée de Deré ont retrouvé une nouvelle vie. Grands agriculteurs, leurs plantations de caocao suscitent l’admiration des autochtones.
Entre les villages de Sékouta et Lahta, les plantations d’une dizaine de personnes déguerpies début 2019 à Deré fleurissent à merveille. A la différence des plantations des autochtones, ces cacaoyères sont biens assainies. Bénéficiant de tous les soins, les jeunes plants croissent à un rythme qui force l’attention. Pourtant, il y a près d’une année, ces déguerpis se croyaient avoir tout perdu.
Maurice Rouamba, l’un d’entre eux, revient sur leur parcours d’après déguerpissement. « C’est avec des larmes aux yeux qu’on avait quittés Deré. Néanmoins, on a eu l’idée de faire des contrats pour avoir des petits moyens et acheter des terres agricoles ailleurs… », a expliqué Maurcie Rouamba. Poursuivant, il a indiqué que beaucoup d’entre eux ont eu à travailler dur et, finalement, ils ont des terrains à acheter à Sékouta.
« Pour l’année 2019, nous avons planté 6 hectares de cacao. Si on avait beaucoup de moyens, on pouvait fait plus que ça », estime Maurice Rouamba « Cette année, à côté de nos plantations, nous avons gagné 90 sacs de maïs, 12 sacs de haricots et nous sommes à la récolte du sésame », s’en félicite-t-il.
Avec le cacao Mercedes, les planteurs ivoiro-burkinabè espèrent récolter les premiers fruits en cette année 2020 . D’ici là, ils s’inquiètent des feux de brousse.
Lola, Aminata Massa Condé pour Lolaplus.org
