Monstre sacré de la Ligue des champions, le Real Madrid s’est imposé dans la douleur face au Borussia Dortmund samedi 1er juin à Wembley (2-0).
La reine des compétitions européennes a livré son épilogue à Londres, une année après le premier sacre de Manchester City, à Istanbul, survenu au bout d’un combat serré contre un autre finaliste inattendu, l’Inter Milan.
Club le plus titré de l’histoire avec quatorze étoiles, dont cinq décrochées sur les dix dernières années, le Real Madrid est monté sur le trône au terme d’une saison flamboyante, avec seulement deux défaites en 54 matches. Pour rallier Londres, les Madrilènes ont éliminé Manchester City en quart de finale et le Bayern Munich dans le dernier carré. Il ne manquait plus qu’une dernière marche face au très talentueux Borussia, tombeur de l’Atlético Madrid d’Antoine Griezmann et du PSG de Kylian Mbappé.
Coup de chaud sur le Real
Mais que ce fut compliqué pour la défense madrilène face à la détermination des Allemands. En première période, les Jaune et noir donnent des sueurs froides à la Maison Blanche. À la 21e minute, après une passe magique de Hummels, Karim Adeyemi s’empare du ballon dans l’axe et va défier Thibaut Courtois. Deux minutes plus tard, Adeyemi voit son tir contré par Valverde, Dortmund insiste et Füllkrug trouve le poteau droit. Ensuite, Adeyemi insiste à nouveau en tirant du gauche mais Courtois renvoie le ballon vers Füllkrug trop avancé pour cadrer sa tête (28e). Courtois sauve une nouvelle fois les siens en se détendant pour repousser une frappe à ras du sol de Marcel Sabitzer (41e). À la pause, le Real est toujours en vie, Dortmund peut s’en mordre les doigts après toutes les occasions manquées.
Au retour des vestiaires, le Real sort un peu de sa léthargie avec un magnifique coup franc tiré par Toni Kroos qui dispute sa sixième finale de Ligue des champions. Le gardien du BVB doit s’élever dans les airs pour dévier la balle en corner (49e). Ensuite, les hommes de Carlo Ancelotti reviennent à leur sieste sans rien proposer.
Et d’une tête plongeante à droite dans la surface madrilène, Füllkrug profite du bon centre au second poteau proposé par Adeyemi côté gauche pour tenter d’ouvrir le score. Courtois, le seul à rester éveillé dans le camp espagnol, est à nouveau au rendez-vous pour garder le score vierge (63e).
Mais le Real Madrid ne serait pas le Real Madrid sans cet esprit clinique qui peut faire basculer une rencontre sur un seul geste. Sur corner, Toni Kroos enroule son centre du droit, Dani Carvajal s’élève au premier poteau entre Füllkrug et Ryerson pour faire entrer le ballon dans les filets de Gregor Kobel (74e). Le Real, qui a joué avec les nerfs du Borussia dans les dernières minutes a de nouveau fait mouche avec le but du Brésilien Vinicius Junior d’une frappe croisée pour sa sixième réalisation C1 cette saison (83e). Oui, le Real Madrid réaliste ne meurt jamais.
Source : rfi