La dégradation des routes Nationales en Guinée devient de plus en plus récurrente. C’est le cas du tronçon Kaïlahun – Gueckédou longue de 18 km sur la Nationale No2. Et celui de la ville de Gueckédou à Gosombou 35 km , où les chauffeurs de gros et petits porteurs passent des jours avant de franchir la barrière.
Au micro d’un de nos reporters, plusieurs commerçants se lamentent face cette situation. Selon eux, la perte est énorme. Beaucoup de produits pourrissent en cours de route avant d’arriver à destination. Angelina Guilavogui, une commerçante a témoigné avoir perdu une valeur de dix millions au cours de son voyage.
<< A cause de l’état défectueux très poussé de cette route, j’ai perdu plus de dix millions de francs guinéens au cours des deux (02) dernières semaines. J’ai pris un bon au crédit rural et à la MUFFA de N’Zérékoré pour investir dans le commerce des produits locaux. Maintenant c’est le résultat que vous voyez devant vous. Je me demande comment rembourser ces crédits avec une telle perte>>, s’est-elle plaint.
Angeline Guilavogui a lancé un appel au gouvernement. Elle demande à ce que l’Etat fasse des infrastructures routières pour rendre fluide la circulation dans le pays. <<L’Etat devrait avoir pitié de nous les femmes et de nos enfants. J’ai laissé mes enfants derrière pour aller revendre ma marchandise et retourner dans deux jours. Mais j’ai passé déjà trois jours sur la route. Mes enfants sont entrain de souffrir derrière moi. En plus avec ces pertes enregistrées, je souffre énormément. D’ailleurs, je tombe malade après chaque voyage. Faites passez ce message et ses images au Président de la république. S’il a dédié son mandat aux femmes et aux jeunes, qu’il nous vienne au secours>>.
Même son de cloche chez la plupart des commerçants rencontrés sur le tronçon.
Mamadou Aliou Bah quant à lui ne passe pas par quatre chemins:
<< vous n’avez pas besoin de nous demander Monsieur le journaliste, le constat est visible, amère, déplorable et pitoyable. Nous sommes là depuis Mardi dernier enfoncé dans cette boue comme un peu partout sur nos routes en Guinée. Nos camions de peuvent aller ni devant ni faire marche arrière. Nous attendons que que la boue sèche pour réessayer encore. Même mon enfant, s’il me trouve ici à présent il ne peut pas me reconnaitre compte tenu de mon état. Je suis embourbé de la tête aux pieds en essayant d’évacuer la boue et mettre les cailloux sous les roues du camion. Voyez-vous ?>>
La Guinée forestière reste le grenier du pays. Mais de nos jours, des défis restent à relever pour transporter ces produits dans d’autres villes du pays surtout en cette saison hivernale. Cet état de fait serait la cause principal du déplacement massif des jeunes de ces localités pour les zones aurifères encourageant ainsi l’immigration clandestine et l’exode rurale au superlatif. Chaque année, des produits se détériorent pendant le transport à cause du mauvais état de la route.
Il faut rappeler que l’année dernière, des produits destinés à la fête de tabaski sont restés bloquer à cet endroit jusqu’au passage de ladite fête.
Faya Moussa ll KAMANO pour lolaplus.org
Tel:+224621597947/654763767