« On se lève très tôt pour aller à la recherche de l’eau à la rivière qui est à la rentrée de notre village. Et dans cette rivière, les passants lavent leurs pieds dans cette eau. L’eau que nous consommons ici n’est pas du tout de bonne qualité. Parfois ça nous crée des maux de ventre et des maladies hydriques…» C’est le cri de cœur d’un habitant de Conakry, un secteur situé dans le district de Gbassaya à 30 kilomètres de la commune rurale de Tamita, préfecture de Boffa.
Dans cette localité d’environ 4.000 habitants, il est extrêmement difficile de s’approvisionner en eau. Le manque criard de source d’eau potable est l’un des problèmes qui s’alignent sur le chapelet de difficultés auxquels sont confrontés les citoyens du district de Gbassaya.
Rencontrés ce jeudi 9 décembre par notre correspondant, les habitants de cette localité racontent leur calvaire :
<< Nos difficultés sont énormes ! Mais parmi eux figure le manque d’eau potable et pour accéder à chez nous, c’est un véritable casse-tête. Pour acheminer nos produits agricoles on a tous les problèmes du monde. Nous avons plusieurs fois rencontrés les autorités de notre Commune rurale pour au moins avoir un forage sans succès. Nous demandons aux autorités et les bonnes volontés de nous aider. >>, lance Amadou Sylla, le chef du secteur Conakry.
Faute de forages ou de puits améliorés, les citoyens de cette localité de la préfecture de Boffa se contentent de pratiquer la méthode de filtration, après avoir puiser de l’eau dans un puit qu’ils disent avoir creusé.
Des femmes armées de sceaux, de bidons et de cuves, autour de ce puit, attendent des heures pour qu’arrive en fin, leurs tours de puiser de l’eau. Pour celles qui manquent de patience, l’eau de la rivière de ce village est la seule alternative.
<< on se lève très tôt pour aller à la recherche de l’eau à la rivière qui est à la rentrée de notre village. Et dans cette rivière, les passants lavent leurs pieds dans cette eau. Nous demandons à l’État et nos autorités locales de nous trouver au moins un forage. Nous sommes aussi citoyens de ce pays. L’eau que nous consommons ici n’est pas du tout de bonne qualité. Parfois ça nous crée des maux de ventre et des maladies hydriques. Ça engendre le ballonnement des ventres de nos enfants >>, explique N’mamie Camara, la présidente des femmes du secteur.
Autre chose signalé par ces habitants, c’est le manque d’infrastructures sociales de base. Choses qui freinent, d’après eux, l’allure du développement souhaité dans leur localité.
Aly yonssiny