Le président de la coordination nationale des Foulbé et Halipular était devant un de ressortissants du Fouta à N’Zérékoré ce mardi 12 juillet 2023. Elhadj Alsény Barry, après s’être réjoui de l’antenne locale de la coordination qu’il dirige, il n’est pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer la récurrence des conflits entre éleveurs et agriculteurs dans la région forestière, notamment dans la préfecture de Lola, où ces conflits ont pris une nouvelle tournure ces derniers temps.
« Nous sommes satisfaits de l’antenne de la coordination Halipular à N’Zérékoré. Les gens se comprennent, ils sont unis. Vous savez ce qui se passe souvent, quand vous voyez des personnes réunies dans une localité on assiste à la création de plusieurs coordinations et c’est ce qui entraîne la division dans le but de nous affaiblir. Parce que quand on nous manipule, on est divisé et on devient numériquement inférieur. Je suis au courant de beaucoup de problèmes ici. Surtout entre les éleveurs et agriculteurs. Il fut un moment où les autochtones d’ici se sont réunis à Macenta, ils se sont rendus jusqu’à notre niveau. On s’est prodigué des messages. Et dans ces messages, on s’est dit qu’on prie les ressortissants du Fouta de respecter les autochtones, respecter leurs cultures, parce que vous savez que nous avons de différentes cultures. La Guinée a quatre régions naturelles. La forêt, la Haute Guinée, la moyenne et la basse Guinée. Et chaque région a sa culture. Donc C’est de respecter leur culture et leurs principes », a dit le président de la coordination.
Et de poursuivre en ces termes : « Nous sommes informés du principal problème qui existe en forêt. C’est que les bœufs sont en train d’être tués chaque jour par coup de machette. Quand ils sont arrivés chez nous, nous les avons confié nos bouviers. On les a dits qu’on ne veut plus entendre que des bœufs sont tués parce qu’on sait que nous les peuls, nous aimons nos bétails plus que nos enfants. Mais nous avons aussi le devoir de veillez sur les bœufs pour ne pas qu’ils gâtent les cultures des autres. Ils sont des cultivateurs, nous sommes des éleveurs. Je les ai dit que si les bœufs gâtent leurs cultures, il ne faut pas qu’ils les abattent. Ils n’ont qu’à appeler les représentants de la coordination ici pour qu’on évalue et que ce soit payé. Ils nous ont rassuré. C’est ce que nous avons fait aussi en Basse côte. Si vous vous sentez incapables, vous nous appelez afin de trouver une solution idoine », a confié le président de la coordination nationale des Foulbés et Halipular de Guinée.
Moussa Moïse Camara